La grève déclenchée par le SLECG depuis le 3 octobre dernier continu de produire des effets sur le bon déroulement des cours à Conakry mais également dans quelques villes de l’intérieur du pays. Après le débrayage qu’avaient fait les élèves des établissements publics de la capitale le lundi 20 Octobre dans les rues de Conakry pour exiger le retour des enseignants titulaires dans les classes, les responsables de certaines écoles privées accusent SLECG de boycotter des cours au sein de leurs établissements qui regorgent aussi certains enseignants du public.
Interrogé par notre rédaction ce jeudi 25 octobre, le responsable a la communication du Syndicat libre des enseignants et Chercheurs de Guinée à balayer d’un revers de la main cette accusation. Mohamed Bangoura déclare que l’accompagnement de ces enseignants dans la grève est une exigence lors de la dernière assemblée générale dudit syndicat.
« A ce que je sache dans presque toutes les grandes écoles d’enseignement privées, 90% des enseignants sont du public. Dons, pour donner un poids et un tonus à notre mot d’ordre de grève, lors de la dernière assemblée générale nous avons demandé aux enseignants des établissements publics d’arrêter immédiatement les cours dans les établissements privés », répond ce responsable en charge de la communication du SLECG .
Ces détenteurs d’écoles privées ont trouvé cette démarche d’Aboubacar Soumah comme un acte de sabotage de leurs intérêts vu que la grève ne les concerne nullement pas. Pour Mohamed Bangoura, cet acte est loin d’être un acte de sabotage comme le prétendent ces responsables des écoles privées.
« Moi je crois que ce qu’ils doivent pouvoir appeler sabotage, c’est le fait de confondre un contrat de travail à un tacheront. Moi je crois qu’ils devraient chercher à s’organiser afin de mettre en place un syndicat digne de nom qui pourrait les représenter devant les fondateurs de ces établissements privés plutôt que de vouloir se mettre dans une logique de grève face au SLECG », martèle Mohamed Bangoura.
Concernant le mot d’ordre de grève qui paralyse le secteur de l’enseignant, ce responsable du SLECG indique qu’ils contrôlent la situation à tous les niveaux: « Nous contrôlons la situation, les enseignants ont accepté de respecter le mot d’ordre de grève malgré les menaces, les intimidations et arrestations arbitraires ou encore des mutations fantaisistes, les enseignants ont toujours observé le mot d’ordre de grève(…) On ne peut pas empêcher à un apprenant de réclamer son droit, c’est normal que ces enfants réclament le retour des vrais enseignants dans les salles de classe. À ces jeunes qui ont fait confiance à ces vendeurs d’illusions, qu’ils savent qu’ils ne sont pas des contractuels mais plutôt des vacataires. Il faut qu’ont leurs disent la vérité puisque c’est une bombe qui est entrain d’être encore préparé au sein du système éducatif guinéen », révèle Mohamed Bangoura.