Le mouvement Sekoutouréisme a corrigé les actes de sabotage dont avait été victime le graffiti de feu Sékou Touré au niveau de Moussoudougou. Pour rappel, cette image de l’ancien président guinéen au niveau du pont 08 novembre, ce lieu où furent pendues quatre personnes le 25 janvier 1971 avait suscité assez de réactions. Quelques jours après, les citoyens ont constaté le rouge, couleur du sang sur le graffiti.
Aujourd’hui, les membres de ce mouvement ont procédé à la correction et lancent un appel aux auteurs du sabotage. Après plusieurs actes de sabotage, le graffiti de feu Ahmed Sékou Touré situé sous le pont 8 novembre à la rentrée de la commune de Kaloum a bénéficié de correction de la part du mouvement Sekoutouréisme.
« Qu’ils sachent que nous ne sommes pas des ennemis, notre démarche n’est pas en désaccord avec une frange de la population. Notre démarche est de rassembler le peuple de Guinée autour de notre histoire et faire en sorte qu’on assume cette histoire. Sékou Touré qu’on le veut ou pas, il est le père de l’indépendance de notre pays, c’est le père de la nation guinéenne (…) Je profite toujours pour lancer un appel à l’endroit du gouvernorat de la ville de Conakry et à la mairie de Kaloum de faire en sorte que quelque veille sur le graffiti », exhorte Oumar Sylla ‘’ Fonikè Menguè » coordinateur du mouvement.
Et de poursuivre : « à un moment donné il y a certains parmi nous qui ont voulu qu’on porte plainte contre les auteurs de l’acte, mais au cours d’une réunion on a décidé de laisser tomber et de pardonner. Parce qu’on a supposé qu’ils ne savent pas réellement ce qu’ils ont fait. Ils ne connaissent pas le danger et nous on les pardonne », à révéler cet adepte des idéaux du feu président.
Pour lui, l’objectif du mouvement Sekoutouréisme est de rassembler tous les Guinéens autour de leur histoire, raison pour laquelle il lance une invite aux auteurs du sabotage de ladite effigie du premier président guinéen « Pardon ! Ne commettez plus cet acte, ça n’honore aucunement pas la Guinée et Sékou Touré qu’on le veut ou pas, il est le père de la nation guinéenne. Pour les Africains, c’est le plus grand africain de tous les temps et il est magnifié partout dans le monde, pourquoi pas chez lui en Guinée », s’interroge Oumar Sylla.
À noter que depuis cet acte de sabotage sur l’effigie ; personne au jour d’aujourd’hui ne l’a revendiqué et les auteurs restent encore dans l’ombre.