Le Paris Saint-Germain n’est plus qu’à une marche de son premier sacre en Ligue des champions. Mais ce dimanche 23 août, les Parisiens devront battre le Bayern Munich, monstre européen, en course pour l’obtention d’une sixième Coupe aux grandes oreilles.

Il y a d’un côté l’ambitieux PSG, qui vise la première Ligue des champions de son histoire, et de l’autre le Bayern Munich, quintuple lauréat et dernier représentant de l’aristocratie du football continental. À Lisbonne dimanche soir, la finale s’annonce palpitante pour ce duel franco-allemand.

Pour Paris, ce sera l’occasion de prouver que les millions d’euros dépensés depuis l’arrivée des Qataris en valaient la peine. Comme cet achat démesuré de la star Neymar dont le transfert est évalué à 222 M€. Après une décennie d’investissements massifs dans foot français, les investisseurs du Qatar attendent la deuxième étoile depuis le sacre de Marseille en 1993.

Le retour des blessés ?

Avec une victoire sur le fil contre l’Atalanta Bergame (2-1), les coéquipiers de Marquinhos ont fait étalage de leur force collective contre Leipzig (3-0) en demi-finale. Et après avoir perdu coup sur coup sur blessure Layvin Kurzawa, Verratti, Keylor Navas et Idrissa Gueye, les nouvelles sont rassurantes quant à leur possible participation en finale.

Marco Verratti, milieu de terrain présent dans l’effectif depuis 2012 va « tout faire » pour disputer la première finale de Ligue des champions de l’histoire du club français. Entré en jeu à la 83e minute contre Leipzig après avoir déclaré forfait en quarts, l’Italien a assuré qu’il allait « mieux », jeudi, lors d’un point-presse en visioconférence depuis l’hôtel lisboète du PSG. « C’est une sensation incroyable d’être en finale. Cela fait huit ans que je suis ici. C’était dur avant, c’est normal parce qu’en Ligue des champions, c’est toujours comme ça. Cette année, jusqu’à maintenant, on a eu un parcours incroyable. Maintenant il nous reste 90 minutes, les plus importantes de notre carrière de footballeur et de l’histoire du club », dit-il.

L’heure de Neymar ?

Lors de cette finale, il y aura aussi Neymar contre Robert Lewandowski pour le statut symbolique de meilleur joueur du monde. Le Brésilien est désormais en très grande forme, lui qui avait vécu de gros pépins physiques les deux précédentes saisons. En 2019, il avait manqué notamment le huitième de finale de Ligue des champions face à Manchester United qui voyait le club de la capitale échouer pour la troisième saison consécutive à ce stade de la compétition.

Il y aura aussi les retrouvailles de Kylian Mbappé avec ses coéquipiers champions du monde Kingsley Coman, formé à Paris et désormais dans l’effectif du club bavarois. Ce sera aussi la première du coach parisien Thomas Tuchel, novice à ce stade de la compétition. « Tuchel fait du super boulot à Paris. Son équipe tourne très bien, il fait un travail exceptionnel. Je me réjouis de le voir ce dimanche », a complimenté son homologue Flick, après la victoire du Bayern contre Lyon. « Paris a une attaque avec de grands noms. Il y a toujours beaucoup de buts avec le Bayern et le PSG. Deux grandes équipes dans cette finale, ça fait plaisir aux téléspectateurs. Nous, nous nous réjouissons beaucoup de cette finale », témoigne de son côté le gardien du Bayern Manuel Neuer.

Le Bayern Munich à la recherche du sixième sacre !

Après avoir piétiné le FC Barcelone en quarts de finale (8-2), Munich a laissé entrevoir quelques rares faiblesses contre Lyon (3-0), qui s’est procuré des occasions franches en jouant dans le dos de la défense. Ce pourrait-être un avantage pour les Parisiens avec la vitesse éclair de Kylian Mbappé et les passes millimétrées de Neymar en transition ?

« On a regardé le match tous ensemble. C’est une équipe très forte, très physique, avec des joueurs de qualité. Ils ont l’habitude de jouer ce type de matches. Ils méritent d’être là », commente Marco Verratti. Buteur en quarts et en demies, Marquinhos espère lui récidiver en finale. « On est là pour marquer l’histoire, on a déjà fait un grand pas il en reste un à faire », confie le défenseur qui évolue à Paris depuis 2013.

Depuis la création de Ligue des champions en 1955, le Bayern Munich fondé en 1900 a déjà disputé dix finales de C1. S’il remportait la 11e dimanche contre Paris, le club bavarois pourrait rejoindre Liverpool avec six titres. La dernière Ligue des champions remportée par Munich remonte à 2013 avec notamment Manuel Neuer, Thomas Müller, Jérôme Boateng, David Alaba et Javi Martinez… tous encore là en 2020 ! Le Bayern reste le grand favori de cette finale et Paris sera bel et bien à la recherche de l’exploit.

RFI