Les rumeurs circulaient déjà à la veille de la célébration de cette journée qu’un certain groupe de femme serait préparé pour tenir un discours en faveur d’un éventuel troisième mandat du président Alpha Condé. 

Si elles étaient venues nombreuses avec des pancartes sur lesquels on pouvait lire « Oui à la nouvelle constitution », c’était sans compter sur la présence d’un autre groupe de femme peu nombreuse qui tenait également à se faire entendre et dire « Non à un troisième mandat ».
Même si les deux camps étaient diamétralement opposés, leur présence n’est pas passé inaperçue devant cette marée humaine qui a pris d’assaut l’esplanade du Palais du peuple ce 8 mars à l’occasion des festivités de la 62e journée internationale du droit de la femme.
« Nous sommes là pour soutenir le Président et dire aussi ce que nous vivions dans nos différents foyers, dans nos services. On veut que l’autonomie de la femme soit une réalité, qu’on ne dépend plus de nos maris ; c’est ce que nous voulons et c’est Alpha condé qui peut nous rassurer cela », lance une promotrice de troisième mandat.

Lire aussi:  Fête internationale des Femmes : ce que le Président a dit aux Guinéennes

De l’autre côté, la réponse n’a pas tardé : « Le message que j’ai à lancer, c’est de dire au Professeur Alpha Condé que nous femmes de Guinée nous lui demandons humblement qu’il accepte de quitter le pouvoir sans la violence, sans que le sang ne coule après son second mandat. Nous voulons vraiment qu’il cède la place, nous voulons qu’il accepte de négocier avec les autres institutions de dire clairement qu’il ne fera pas un troisième mandat », déclare cette autre femme.

Mais Alpha Condé, le principal concerné n’a pas évoqué le sujet dans son discours. Ce qui laisse encore planer le doute sur sa position.

Moussa Moise KEITA