Comment amener les femmes et les filles à prendre soin de leurs corps pour préserver leur santé ? La question a été largement débattue ce mercredi lors d’une formation organisée par Dounya centre des arts et de l’éducation dans la commune de Matoto. À cette occasion, plusieurs femmes et filles de cette commune ont reçu des notions sur l’hygiène intime.

Au total, 27 femmes et filles participent à cette formation axée sur l’hygiène sanitaire. C’est une occasion pour elles d’acquérir des connaissances sur comment prendre soin des parties intimes. Un problème auquel s’exposent la majorité des femmes en Guinée dit-on.

Kémo Sidibé, administrateur général de Dunya centre pour des arts et l’éducation souligne que dans une société, quand on veut connaître le fond des problèmes, il faut passer par les femmes. « Chez les femmes, la chose la plus problématique est généralement les questions de santé. Mais surtout quand il s’agit de l’hygiène sanitaire qui touche leur intimité, elle le cache, elles ne disent rien. C’est un problème qu’elles vivent à longueur de journée, voir même durant toute leur vie. Elle n’ose pas l’extérioriser. Donc, nous, nous avions jugé de faire une formation afin de toucher leur plaie cachée », explique-t-il.

D’après Nana Ibrahima Camara, formatrice, le manque d’hygiène sur les parties intimes du corps a plongé plusieurs femmes dans des situations déplorables. « 75% des femmes qui viennent en consultation au service de gynéco obstétrique, ne font pas leur toilette. Quand elles viennent pour des consultations, il faut toucher à leurs parties intimes du corps. Les résultats de cette consultation sont déplorables », a t- elle ajouté.

Les bénéficiaires quant à elles, se réjouissent de la qualité de cette formation. Une participante qui a gardé l’anonymat affirme avoir beaucoup appris dans cette formation. « Auparavant, je ne faisais pas conséquemment mes soins vis-à-vis du parti intime de mon corps. Cette formation me permet aujourd’hui d’en savoir plus et je transmettrai ce message à toutes les femmes de faire de la priorité l’hygiène intime.»

Le centre Dunya pour les arts et l’éducation entend élargir ce projet déjà entamé à Conakry dans tout le pays, dans les prochains mois.