Le premier défis auquel sera confronté le tout nouveau ministre de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation Mory Sangaré est bien l’organisation des différents examens nationaux qui commenceront le 18 juin prochain.
Pour son entourage, aucun soucis n’est à craindre de ce coté, car dit-il, l’homme est un inspecteur régional de l’éducation aguerri. « Monsieur le ministre de l’éducation nationale qui vient d’être nommé est un professeur d’école normale. Il a été Directeur des études d’une ENI. Il est devenu inspecteur général de l’éducation à Labé, c’est un homme de terrain.»
Le secrétaire général dudit département Casimir Diaora qualifient le nouveau ministre en ces termes : « Les examens sur le terrain il les connaît, de l’examen de fin d’étude élémentaire au baccalauréat, il maitrise tout le processus. Donc, je me demande comment les gens peuvent penser qu’il ne pourra pas maitriser ces examens qu’il a l’habitude de conduire au niveau régionale. Maintenant ici il a des cadres sur les quels il peut se reposer et d’ailleurs il vient avec des expériences de terrain qui nous informent davantage au niveau central. Et je pense qu’avec ses expériences, le processus des examens sera encore un peu plus performant. Cette année pour que des examens soient de plus en plus sérieux et crédibles, nous allons pouvoir travailler de manière à ce que le résultat soit meilleur.»
Concernant les préparatifs des différents examens qui se pointent à l’horizon, le secrétaire général du département de l’éducation affirme que toutes les dispositions sont prises par le département pour un meilleur déroulement : « Vu les turbulences qui ont affectées l’année scolaire, le département a pris des mesures qui s’imposaient pour rattraper le temps qui avait été perdu suite aux différents mouvements sociaux. Effectivement, il a été calculé en nombre de jour de cours pour l’école élémentaire et en nombre d’heure de cours pour le secondaire. Le calendrier a été remanié en fonction de ce temps perdu pour pouvoir le rattraper heure pour heure et jour pour jour,» précise t-il.
Par ailleurs, il soutient que tout est rentrée en ordre pour l’organisation de ces examens «selon les prévisions faites par l’inspection générale, le département a trouvé que toutes les heures, semaines et mois perdus , ont dans la limite du temps réglementaire été rattrapé .Pour cela , toutes les autorités de l’éducation au niveau centrale et au niveau déconcentré ont été invitées d’ appliquer les dispositions qui avaient été instruites afin qu’aucune école ne soit en retard,» souligne Casimir Diaora.
Malgré ces dispositions prises par le ministère de l’éducation, certains élèves se plaignent du bâclage des cours par les professeurs afin d’être dans le délai requis avant les examens et d’autres également disent que certains cours n’ont pas été achevés.
Interrogé sur cet état de fait, Casimir Diaora réagit « quand un élève dit que les cours ont été bâclés, il faudrait se demander si effectivement lui-même était en classe. On ne comprendra jamais les cours donnés pendant la période de rattrapage si la période d’avant n’a pas été suivi en classe,» soutien ce responsable de l’éducation nationale guinéenne.