Contrairement à certains enseignants des universités publiques qui menacent de manifester si le ministère de tutelle ne fait rien pour satisfaire les clauses de leur arrêté conjoint, un autre collectif d’enseignants chercheurs et diplômés a, au cours d’une sortie médiatique, ce mardi 12 septembre, affirmé son soutien aux réformes annoncées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, notamment la garantie de la formation.
« Nous sommes divisés autour du point d’augmentation de la prime ; nos collègues pensent qu’il nous faut obligatoirement cette prime de 5 millions ou au cas contraire, qu’il faut annuler l’arrêté. Nous pensons que cela n’est pas une solution dès l’instant que nous pouvons avoir la garantie de la formation, il faut aller vers l’excellence, parce que personne n’est née avec un doctorat. Donc on peut mettre de coté l’argent et voir l’avenir », a déclaré Samba Camara, président du collectif.
Pour lui, ceux qui sont animés par cette idée de l’augmentation obligatoire des primes ne prétendent pas pouvoir obtenir leur doctorat, parce que, dit-il, ils sont frappés par l’âge. Et de poursuivre : « Nous les demandons un sursaut, il faut qu’ils réfléchissent un peu et qu’ils acceptent de prendre le pays. L’assistant, c’est quelqu’un qui a un contrat de deux ans renouvelable deux fois, il peut être fonctionnaire ou ne pas être fonctionnaire. Quand il est fonctionnaire, s’il n’arrive pas à passer au grade supérieur, on lui remet au ministère de la Fonction publique qui lui reverse au niveau de l’Enseignement pré-universitaire. Il faut que nous acceptions de nous former, parce que logiquement, quand on nous donne 5 millions, on doit également donner les 5 millions au pré-universitaire, parce que nous avons tous le même diplôme de maîtrise ».
Pour finir, Samba Camara lance : « Nous aimons l’argent, mais, il faut mettre le pays et la formation devant, car, c’est dans ça qu’on peut exceller. Aujourd’hui, il a fallu ce ministre pour nous proposer cela, et nous dire oui, c’est possible à l’enseignement supérieur, ne mettons pas ça dans l’eau. Nous ne les considérons pas comme des ennemies, nous les considérons comme des amies ».