La crise opposant le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique aux enseignants assistants dans les universités publiques, autour de l’amélioration des conditions de vie et de travail de ces derniers semble loin d’être résolue. Ces enseignants disent ne pas avoir trouvé leur compte dans l’arrêté conjoint signé au mois d’août dernier par le ministère de l’Enseignement supérieur et celui des finances.
« Les enseignants se sont rendu compte qu’ils ont exclu les assistants et cela a suscité donc un mécontentement, chose qui a fait que nous nous sommes retrouvés et on a adressé un courrier au ministre pour attirer son attention sur cette question. Pour le moment, il n’y a aucune avancée par rapport aux démarches entreprises », a expliqué Mohamed Kaba, porte-parole des enseignants assistants.
En effet, seuls les maitres assistants, les maitres de conférences et les professeurs sont pris en compte dans cet arrêté conjoint. Une situation que les assistants trouvent injuste: « ce que nous réclamons, c’est de faciliter la formation des formateurs, notamment des enseignants assistants qui sont aujourd’hui majoritaires dans le système éducatif de ce pays. Et ensuite que tous ceux qui ont atteint l’âge de la retraite cessent toute activité, à cela s’ajoute la revalorisation des primes puisque c’est un décret qui octroie ces primes-là aux quatre grades. Donc nous souhaiterons que les assistants aussi soient rétablis dans leur droit », a insisté Mohamed Kaba.
À en croire le porte-parole du collectif des enseignants assistants, les siens ne baisseront pas les bras tant que toutes leurs requêtes ne seront pas satisfaites.
Par ailleurs Mohamed Kaba a, au nom de ses collègues donné un ultimatum au ministère de tutelle à fin de régler cette crise. « Je précise qu’on a déjà lancé un préavis, jusqu’au 16 octobre s’il n’y a pas de réaction ou de solution à notre requête, on déclenchera un avis de cessation de toute activité des assistants dans les différentes universités », a-t-il menacé.