Un procès sera bientôt ouvert contre le reggae man Elie Kamano et trois de ses amis arrêtés lors d’une marche pour dénoncer l’éventuel 3ème mandat du professeur Alpha Condé. L’annonce a été faite au cours d’un point de presse à la cour d’appel de Conakry, le mardi 25 juillet.

Au cours de cette rencontre avec les hommes de médias, le substitut Lamine Cissé a rappelé que depuis le 17 février 2017 l’artiste a été interpellé et mis à la disposition de l’escadron mobile N°003 de Matam pour des faits de provocation à un attroupement illégal. Cette procédure a été déférée au niveau du parquet de Mafanco le 20 février 2017 et une information judiciaire a été ouverte. Le juge après avoir l’écouté, a décidé de le placer sous contrôle judiciaire. Et son avocat avait soulevé une procédure d’inconstitutionnalité et le dossier est en préparation pour être transmis à la cour constitutionnelle pour s’exprimer la dessus.

Pour lui, en principe, Elie Kamano ne devrait pas sortir pour sa marche, car la marche était interdite par les autorités compétentes. Comme il y avait une première procédure contre lui :

« Nous avons estimé pour une bonne administration de la justice qu’il était normal de lui mettre en liberté provisoire et également  nous permettre de faire la jonction des deux procédures. De nos jours, ces deux procédures suivent leur court normal pour aller à un procès ».

Quant au procureur par intérim près le tribunal de première instance de Mafonco, Aly Touré,  a fait savoir que la première procédure qui était contre lui, relate les mêmes faits. Car dit-il, il était poursuivi pour participation à un attroupement non autorisé. Et cette fois-ci, c’est la même chose.

« Comme il l’a bien dit une deuxième procédure est venue pour les mêmes faits et cette deuxième procédure nous l’avions orienté en flagrance. Et quand vous orientez une procédure en flagrance délit, vous placez l’intéressé sous mandat de dépôt, la loi dit que vous jugez l’intéressé à l’audience la plus proche. Puis qu’il y a deux affaires qui lui concerne, au lieu de le jugé pour une première vous le condamner et le juger pour une deuxième affaire, dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, il est tout a fait loisible de joindre les deux procédures pour que ça connaisse un seul et unique jugement ». Dit-il.

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