Le mouvement syndical à l’origine de la grève qui a paralysé le secteur de l’éducation en Guinée s’est déchiré. Une frange du syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée accuse Aboubacar Soumah de corruption. Ce dernier aurait reçu des « cadeaux » de certains acteurs de l’opposition. La première conséquence de cet effritement est la suspension de la grève qui paralyse le secteur de l’éducation. Une suspension peu suivie. Car sur le terrain, des manifestations ont été éclaté partout ce lundi à kaloum et en haute banlieue de la capitale. Les élèves sont sorties des salles de classe à cause de l’absence des enseignants.

L’école guinéenne plus que jamais dans la tourmente, depuis trois semaines elle est minée par une crise qui fait suite à l’appel de certains syndicalistes du SLECG dont Aboubacar Soumah considéré comme rebelle par les autorités. Ce lundi 4 Décembre 2017 alors que plusieurs responsables d’établissements étaient confiant quant à la reprise des cours mais c’est le contraire qui s’est produit. Des élèves venus a l’école ont une fois encore constatés l’absence de certains enseignants dans les salles, sitôt, ils ont pris d’assaut les rues empêchant la circulation. Ces actes sont partis du pont de Kénien avant de se propager comme une trainée de poudre sur l’axe Hamdallaye-Cosa, Gomboyah ou encore à Bonfi  et à   Kaloum. Au lycée 1er mars dans la commune de Matam, seulement trois professeurs sur trente-trois s’étaient présentés. Cet état de fait est déploré par le proviseur du dit lycée Moustapha Camara

« Assez d’élèves sont venu mais contrairement au enseignants, ils n’ont pas du tout répondu à notre satisfaction. Il n’avait que trois professeurs présent sur les trente-trois programmés.  C’est par la suite que d’autres sont arrivés jusqu’à concurrence de neuf sur les trente-trois et ce qui s’est passé sur l’autoroute là je ne peux pas savoir si se sont mes élèves ou pas » Explique le proviseur du dit lycée avant d’émettre le souhait pour la reprise des cours dans de bref délai

« Nous allons continuer à appeler les collègues pour qu’ils reviennent à de meilleurs sentiments. Tous les jours ouvrables nous devront avoir le plein, même ceux-là qui n’ont pas cours habituellement qui venaient se distraire et se retourner et mon vœux le plus ardant est que les gens soient ici et que les cours reprennent comme d’habitude »Déclare Moustapha Camara.

Des négociations entamées jusque-là n’ont pas concernées les déclencheurs de la grève qualifiés de dissident et ces derniers sont déterminés à ne pas surseoir le mot d’ordre de grève.