Le Syndicat Libre des Enseignants Chercheurs de Guinée est plus que jamais divisé sur le mot d’ordre de grève déclenchée depuis ce lundi 13 Novembre par une frange de cette structure désormais appelée ‘’Dissidents’’ par d’autres.
Depuis l’annonce de cette grève, certains membres de cette structure syndicale jugent illégale ce mouvement, ils estiment que ce mot d’ordre de grève ne fait pas l’unanimité donc illégal. Les deux camps ont été rencontrés par la rédaction de Guinée Diversité sur la question et chaque camps se tire le drap vers son côté. Pour Khalidou Diallo, cette frange est qui a décidé de partir en grève ne sont pas dans la légalité, les signataires sont déjà suspendus par la centrale syndicale et par le SLECG fustige t-il
« Je ne suis pas contre une grève qui réclame l’amélioration des conditions de vie des enseignants, mais je suis contre une grève qui n’est pas bien organisée, je suis contre une grève où il n’y a pas d’unanimité. Il n’ya pas d’entente entre le syndicat, il est en général au niveau de l’éducation divisé et le syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée est aussi divisé, donc ça ne marche pas. » Lance le chargé de communication au niveau national du SLECG.
Pour ceux là qualifiés de dissidents, cette grève est belle et bien unanime car, elle a été demandée par la base soutien Mohamed Bangoura, chargé de communication de la frange appelée dissidente du SLECG
« La grève de février 2017 n’avait été que suspendue et non levée, donc c’est cette grève qui continue. On a pas eu besoin de préavis dans la mesure où la grève n’était que suspendue. Il faut comprendre que les 21 et 28 Octobre 2017, nous avons organisés une assemblée au cours de laquelle on a demandé à la coordination du SLECG de rendre compte de la façon et le pourquoi ils ont accepté la signature de ce Protocol d’accord du 9 Octobre 2017. Ils ne sont que des simples mandataires, ils ont été commis par la base, ils n’avaient pas le droit de signer ce Protocol d’accord sans pour autant consulter la base, ils l’ont fait de façon unilatéral» précise ce responsable syndical.
Khalidou Diallo cet autre responsable syndical qui ne soutient pas la grève lance un appel à ses collègues grévistes :
« Je lance un appel aux dissidents, de revenir à des meilleurs sentiments, de suivre la légalité. Aux autres enseignants camarades, de venir enseigner pour ne pas qu’ils subissent des sanctions de la part des autorités éducatives ».
Selon les grévistes, pas question de retourner dans les salles de classe tant que les revendications ne sont pas satisfaites affirme Mohamed Bangoura « Nous continuerons à rester à la maison et nous demandons aux parents d’élèves de continuer à garder leurs enfants dans les rues parce que, on pourrait se servir de ces enfants pour nous qualifier de loubards comme ils ont commencé à le dire, nous qualifiés de manipuler politiques. En Guinée, lorsque vous commencez à réclamer vos droits, on vous qualifie de tous les mots d’Israël. Or, nous avons une chose, nous sommes enseignants, le droit et la liberté ne se donnent pas mais ils s’arrachent » martèle ce gréviste.
Pendant ce temps à Conakry et dans certaines villes du pays, les cours sont perturbés par endroit, chose qui n’est pas sans conséquence sur le bon déroulement du programme scolaire préétabli par le ministère de tutelle.