A travers une conférence de presse animée à Conakry ce mercredi 13 septembre, la Ligue Guinéenne des Droits de l’Homme (LIGUIDHO) à procédé à la présentation du rapport de son projet d’assistance juridique en faveur de 200 femmes et mineurs démunis vivant en milieu carcéral, notamment dans les maisons centrales de Conakry et de Kindia.

A cette occasion, Me KPANA, président de la LIGUIDHO et avocat à la cours a rappelé  que ce projet a  duré Six (6) mois, allant du mois de mars au mois d’Aout 2017.

Dans ce rapport de la LIGUIDHO, il ressort que grâce à cet appui juridique,  215 détenus dont 69 femmes et 146 mineurs ont bénéficié d’un appui juridique efficace gratuit ,24 femmes et 66 mineurs ont pu recouvrir leur liberté , 28 mineurs et 13 femmes ont été jugés et purgent actuellement leur peine , 53 mineurs et 31 femmes ne sont pas jugés à la clôture du projet. Le taux de détention provisoire qui était à 100% concernant les 215 détenus lors du démarrage du projet a été réduit à 39, 06% à la fin du projet.

L’absence des centres d’accueil pour mineurs en conflit avec la loi, l’absence de représentation des mineurs de la part des parents, le manque d’adresse de certains mineurs en dehors de la prison sont entre autres des problématiques relevées dans le même rapport. Tous ces facteurs dit-on sont des conséquences directes de l’exode rurale.

Au cours de la réalisation de ce projet, l’ONG en question a rencontré plusieurs difficultés .Parmi lesquelles figurent le disfonctionnement de la justice et tant d’autres.

Vu toutes les disfonctionnements liées au système judiciaire en Guinée, le président de la LIGUIDHO propose quelques pistes de solutions comme : « l’humanisation des conditions de détention à travers la reconstruction des infrastructures judiciaires et pénitentiaires , l’application de la séparation catégorielle des détenus en milieu carcérale , la création des activités génératrice de revenu en milieu fermé (dans les prisons) et en milieu ouvert pour les détenus (hors des prisons) , la création des centres d’accueilles pour les mineurs en conflit avec la loi, la création d’un tribunal pour enfant , l’application des mesures alternatives à l’emprisonnement… »