Le droit d’accès à l’information est un droit pour tous les citoyens selon l’article 7 de la constitution guinéenne. Les citoyens peuvent en demander auprès des autorités. Le refus de l’accès aux citoyens à l’information est assimilable à la corruption et est puni en son article 51. Ce droit d’accès à l’information universel est célébré le 28 septembre de chaque année partout dans le monde.
Institué seulement il y a deux ans par l’UNESCO, le droit d’accès à l’information avait été déjà adopté par la Guinée depuis le 24 Novembre 2010, mais non publié au journal officiel.
Pour Mohamed Aly Thiam, président des magistrats de Guinée, tous les citoyens ont droit à l’information produite par les institutions de la république, sans aucun motif de refuser aux citoyens de telles informations.
Interprétant la constitution, le magistrat a indiqué que lorsque le délai de promulgation est passé, la loi entre en vigueur et qu’il appartient à l’institution juridictionnelle compétente, en l’occurrence la cours constitutionnelle de faire publier la loi pour qu’elle entre en vigueur.
Mohamed Aly Thiam précise par ailleurs que c’est la sanction réservée pour la corruption qui sera appliquée à toute personne qui s’opposera à l’accès à l’information.
L’existence d’un tel dispositif judiciaire a été très saluée par des citoyens à Conakry, même si beaucoup parmi eux soutiennent ne jamais entendre en parler.
Le gouverneur de la ville de Conakry, Général Mathurin Bangoura a indiqué pour sa part que les citoyens qui ne connaissent pas l’existence de certains droits à leurs portées peuvent bien appeler au téléphone ou se rendre au siège de ceux qui en ont la charge d’expliquer les tenants et les aboutissants pour mieux s’imprégner du fonctionnement de certains dispositifs judiciaires.
Dans l’application des dispositions correspondant au droit d’accès à l’information, les agents publics ne sont pas propriétaires des documents ni de l’information qu’ils détiennent en raison de leurs fonctions. Ce qui justement permet aux citoyens d’avoir accès aux informations de leurs choix.
Au nom donc de cette disposition tous les agents concernés doivent se plier aux injonctions de la loi sous réserves des dispositions particulières.