El Hadj Cellou Dalein Diallo et ses paires de l’opposition républicaine étaient aux chevets de la famille des deux personnes qui ont perdu la vie suite à dernières manifestations politiques du 20 septembre dernier et le lendemain qui était déclaré journée ville morte.
Dans la matinée, les leaders se sont d’abord rendus à la morgue de l’hôpital Donka, pour s’enquérir des nouvelles du jeune Ibrahima Sory Sow qui a été touché par balle à Wanindara jeudi 21 septembre, aux environs de 18 h, avant de succomber ce vendredi à 5 heures du matin à blessures.
Selon Mamadou Aliou Sow, l’oncle du défunt, son neveu a été touché par une balle pendant qu’il était dans son atelier de soudure. « C’est aux environs de 18 h-19 h que des policiers lui ont fusillés. Moi, on m’a appelé ce matin à 5 h, je suis venu prendre l’enfant pour l’envoyer à l’hôpital et il a rendu l’âme entre Bambéto et Hamdallaye » a-t-il expliqué.
De l’hôpital Donka, la délégation de l’opposition républicaine dirigée par son chef de file, s’est également rendu dans la famille d’Ismaël Bah, mortellement touché par une balle lors du retour de la marche du mercredi passé.
En effet, Cellou Dalein Diallo se dit choqué par le fait qu’on ne puisse pas renoncer à faire usage des armes à feu dans le maintien d’ordre en République de Guinée. « Imaginez 80 de nos compatriotes arrachés à l’affection de nos familles, partout dans le monde, on enregistre des bavures, mais ici, ce n’est pas des bavures dès lors qu’il n’y a aucune enquête diligentée pour savoir qui est l’auteur des crimes. C’est l’impunité totale accordée aux criminelles qui profitent des manifestations pour ôter la vie à des Guinéens, je suis triste de constater que le nombre des victimes continuent d’augmenter de répressions de nos forces de l’ordre qui sont chargés normalement d’assurer la sécurité des Guinéens, ça, c’est vraiment déplorable », a-t-il déploré, avant de poursuivre : «Depuis Zakaria jusqu’à Mme sayon Camara, tous ces gens n’ont eu droit à aucune enquête sérieuse, nous n’avons jamais entendu de procès, ceux qui ont tué à Zogota, ceux qui ont tué ailleurs lorsque c’est des forces de l’ordre ou de sécurité, il n’y a pas de suites, et ça, il faut que la Guinée change. C’est pourquoi nos manifestations, nous luttons contre l’impunité parce qu’une décision du contenu de l’accord politique 12 octobre, c’est de diligenter les enquêtes pour identifier les autres auteurs de ces commanditaires de ces crimes vous déferez devant les tribunaux, mais ça aussi, on refuse d’appliquer l’application de l’accord. C’est la lutte contre l’impunité, la lutte contre le refus de respecter la constitution et les lois, en organisant à bonne date des élections, mais aussi la lutte contre la mauvaise gouvernance ».
À en croire le président de l’UFDG, des autopsies sont en train d’être faites, pour qu’avec l’appui de l’opposition républicaine, les familles portent plainte contre x, comme pour le cas de Zakaria même s’il n’y a jamais eu de suite.
Parlant de la suite du programme pour les manifestations, il déclare : « Parce qu’on a déjà 2 cadavres et beaucoup qui sont blessés par balles, qui sont dans un état grave, nous allons nous retrouver très rapidement. Mais jusqu’à ce que l’opposition décide autrement, nous allons faire notre deuxième manifestation le mercredi 27 septembre prochain ».