Au sortir de sa plénière vendredi 15 septembre, au QG de l’UFDG, l’opposition républicaine a haussé le ton par rapport à la dernière émeute de Boké, qui a déjà coûtée la vie à 2 personnes, dont un mort par balle.

Selon Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition, l’Etat guinéen a toujours tendance à utiliser les mesures disproportionnées et des moyens non conventionnels pour faire des opérations de maintien d’ordre. Il estime que cet état de fait est inacceptable, « car c’est l’impunité systématique qui caractérise ces types de comportement de la part des forces de l’ordre » déclare-t-il, avant d’ajouter : « Encore une fois, il n’y a pas eu d’enquête, il n’y a pas eu de sanction même administrative à plus forte raison de poursuite judiciaire.»

« Nous sommes dans une situation où les forces de l’ordre sont mandatées pour faire n’importe quoi, pour réprimer n’importe quelle manifestation avec des moyen non conventionnel, avec des armes de guerre, alors qu’il s’agit des jeunes manifestants qui sont parfaitement dans leur droit, qui jouissent des dispositions et des garantis de notre constitution pour exprimer leur opposition à la gouvernance et surtout pour convaincre les autorités de faire en sorte que leurs conditions de vie s’améliorent, au regard de la richesse de leur sous-sol, au potentiel qui est actuellement exploité de façon anarchique et accéléré par certaines sociétés sans que les populations à la base ne bénéficient des biens faits dont la nature les a doté ».

Par ailleurs, Aboubacar Sylla précise que l’opposition va faire une déclaration pour dénoncer ce comportement du Gouvernement et des autorités de ce pays, et qu’une délégation sera dépêchée à Boké dans les meilleurs délais, pour pouvoir y apporter leur soutien et leur compassion aux populations meurtries de cette région.