En république de Guinée la plupart des zones réservées de l’Etat sont confronter à des problèmes d’entretient. Le plus souvent, ces endroits sont abandonnés à la merci des populations à la base qui en font ce qu’elles veulent. C’est le cas par exemple des forêts classées de Dabompa et d’Enta dans la commune de Matoto. Au delà de tout, ces lieux selon des constats sont occupés de façon anarchique. En plus, les riverains les a transformées en un dépotoir d’ordures. Ce, malgré la présence des agents de la garde forestière.

Face à cela, Mamadou Pita Barry, ingénieur aménagiste en service à la Section Communale des Eaux et Forêt de la commune de Matoto revient tout d’abord sur l’historique de ces deux forets.

« Les forêts de Dabompa et d’Enta au temps colonial étaient une même forêt qu’on appelait « Forêt de Kaloum ». Les colons l’on classée par décret le 18 Aoùt 1944 et elle comportait 672 hectares, mais avec l’agrandissement de la ville, la grande « Forêt de Kaloum » a presque disparu pour donner naissance à deux  forêts, dont Enta (8 hectares) et Dabompa (8 hectares et demi) ce qui fait un  totale de 16 hectares et demi.»

Poursuivant son intervention, M. Barry a évoqué des manquements qui sont à la base du délabrement de ces zones, avant de lancer un appel à l’Etat Guinéen : «  l’Etat devrait nous venir en aide pour clôturer les deux forêts afin de préserver ces 16 hectares et quelques. On nous a toujours demandé de faire le dévie, on l’a mainte fois fait mais jusqu’ici pas de réponse. Peut-être que le ministère en charge n’a pas eu d’abord le financement. Kakimbo par exemple est clôturé, mais Enta et Dabompa ne sont pas clôturés et si on ne les clôtures pas les gens finirons de les grignotés, particulièrement les chefs », a-t-il déclaré.

Il ajoute par ailleurs que ce manque de clôture sur les lieux fait que les citoyens viennent déverser  leurs ordures: « Les gens qui jettent ici des ordures viennent en notre absence, surtout la nuit parce qu’on ne peut pas rester ici pendant la nuit, si c’est la journée ils n’osent pas venir. Les gardes forestières ne sont là que pendant la journée et ils ne sont pas nombreux ».