Les problèmes sociopolitiques continuent d’animer les débats en République de Guinée, notamment au niveau de la population à la base. Tel est le cas de Salamana Diallo, président du Conseil national des organisations de la société civile pour la démocratie et le développement de la Guinée (CNOSC-DDG).
Au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, Salamana Diallo a condamné avec la dernière énergie le comportement de la Société des Eaux de Guinée (SEG), avant de se pencher sur les problèmes liés à l’éducation et à la santé, ainsi que sur celui de la CENI.
« La SEG est en train de facturer les citoyens qui n’ont pas consommé. Pendant les mois d’avril, mai et juin, il n’y avait pas d’eau dans certaines zones de Conakry. Mais je détiens ici une facture où tous ces trois mois sont à payer. Donc c’est une escroquerie. On demande aux citoyens de payer les factures, mais on demande aussi à la SEG de ne facturer que ce qui est consommé », a martelé le président du CNOSC-DDG.
Parlant du domaine de l’éducation et de la santé, Salamana Diallo estime que l’Etat a l’obligation de faire des améliorations dans ce cadre. Les députés doivent également, dit-il, accepter de jouer leurs rôles pour défendre l’intérêt de la population, en faisant pression sur l’Etat afin d’améliorer les conditions de vie du peuple.
Concernant la crise que traverse la commission électorale nationale indépendante, l’activiste de la Société civile sollicite la recomposition de ladite institution afin d’aller aux élections locales.
« La crise à la CENI est un problème interne dû à un partage d’argent. La société civile demande la recomposition totale de la CENI et la recomposition des démembrements de la CENI. On demande à l’Assemblée nationale aussi de voter une loi sur cette institution qui peut abroger la loi 016.»