Le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée n’entend pas fléchir face à sa revendication des 8 millions de francs comme salaire de base. Ce samedi 13 Octobre 2018, lors d’une assemblée générale extra ordinaire à son siège à Donka dans la commune de Dixinn, Aboubacar Soumah le secrétaire général de cette structure syndicale a annoncé la poursuite de la grève jusqu’à la satisfaction finale. Après l’échec des négociations entre le gouvernement et syndicat du SLECG ce vendredi au ministère de la fonction publique. Ce samedi, il était question de faire un compte rendu a la base, sur les multiples propositions qui ont été faite lors de leur dernière rencontre avec le gouvernement.

Sur un ton ferme, le secrétaire général du SLECG, précise dans ces propos je cite ‘’ils ne peuvent pas empêcher les enseignants qui ont repris le chemin des classes suite à la menace du ministre de l’éducation Nationale et de l’alphabétisation, mais à leur tour, ils prendront aussi des dispositions contre ces enseignants qu’ils qualifient de traitres’’.

« Le ministre de l’Éducation nationale a envoyé une circulaire pour remonter la liste des enseignants absents dans les établissements, ils n’ont qu’à remonter la liste de tous les enseignants, nous aussi, les enseignants qui vont là ! Les lâches là ! Les traitres là ! Nous aussi on essayera de remonter leurs listes ici. Envoyez-nous la liste de tous ces enseignants traitres avec leurs numéros matricules, nous aussi nous allons envoyés les messages à tous les secrétaires généraux, à tous nos démembrements de faire la liste de tous les enseignants traitres qui donnent des cours dans les établissements alors que nous sommes en grève,» martèle Aboubacar Soumah.

Loin, il rappelle que le combat du SLECG est de changer les conditions de vie des enseignants.

« Aujourd’hui personne ne veut enseigner en Guinée ; pourquoi ? Parce que l’enseignant guinéen est mal entretenu. C’est cela nous voulons changer et corriger le system éducatif guinéen. Pour la qualification de ce système éducatif, il faudra continuer à nous battre pour dire non à cette précarité et nous irons jusqu’au bout pour obtenir quelque chose sur les 8 millions,» a-t-il soutenu.

Le meneur de la grève de novembre dernier, annonce également l’arrestation de certains syndicalistes par les autorités à l’intérieur du pays suite à leurs refus de reprendre les cours et la confiscation des engins roulants à d’autres. Il dénonce une violation syndicale avant d’ajouter que la grève sera maintenue jusqu’à la satisfaction des revendications.

« Nous devrons resserrer les rangs et être très vigilants, continuer à suivre le mot d’ordre de grève. Tant que les négociations ne sont pas ouvertes sur les 8 millions, tant que sur les 8 millions nous n’avons pas un montant consistant on ne suspendra pas la grève. Ensemble nous vaincrons,» a conclu Aboubacar Soumah.