Les Ivoiriens connaissent désormais le visage de leur nouvelle Assemblée nationale, issue des législatives du samedi 6 mars auxquelles la quasi-totalité des forces politiques avaient participé dans le calme. Après deux jours à égrener les résultats, cette fois, le pays est fixé.

C’est donc le RHDP, le parti au pouvoir, qui l’emporte, fort de ses bastions du Nord et en résistant à ses adversaires dans le reste du pays. Les soutiens d’Alassane Ouattara conservent la majorité absolue. Mais le parti ne fait pas aussi bien que ce qu’espéraient ses dirigeants. Le RHDP plafonne à 137 élus, soit 54% des sièges.

Les dernières circonscriptions emportées par l’opposition

La faute aux trois derniers résultats donnés et favorables à l’opposition, qui empoche les 10 députés encore en lice dans les trois trois communes les plus députées d’Abidjan : Yopougon, Port-Bouët et Marcory pour lesquelles les tractations ont duré toute la nuit.

La première, la plus emblématique peut-être, est une reconquête pour les opposants EDS et PDCI, mais pas un triomphe : 450 voix d’avance et seulement 18% de participants. C’est un peu plus large dans les deux autres où le PDCI conserve ses fiefs.

Au total, l’alliance des deux familles politiques pro-Bédié et pro-Gbagbo compte 81 députés, 32% du total. Vient une coalition de petits partis d’opposition, avec 10 élus, soit 4% des sièges. Et un bon nombre d’indépendants : ils seront 26, soit 10% des députés. Et parmi tous ces députés, le nombre de femmes à l’Assemblée nationale reste faible : 32, soit 12,6%.

Il est à noter que le chiffre de la participation est de 37,88%, à peine meilleur qu’en 2016. Les élections intermédiaires ne mobilisent donc pas les Ivoiriens.

C’est maintenant la phase des recours qui débute : les candidats déçus ont normalement cinq jours pour en déposer.

RFI