Plus de 150 présidents sont arrivés mercredi à Bonn en Allemagne. Ils se sont exprimés au plus haut niveau sur la nécessité de mettre en application les décisions prises par la communauté internationale à Paris.
Le Président en exercice de l’union africaine et ses homologues de l’Afrique ont saisi l’occasion pour clamer haut et fort la vulnérabilité des pays du sud. C’est en Afrique que les menaces et les impacts du changement climatiques se font le plus ressentir à travers le monde. Cela représente un danger réel pour les aspirations de développement du continent, souligne le président Alpha Condé à la journée de l’Afrique à la C0P23.
« Le 5e rapport du groupe interafricain d’experts sur l’évolution du climat, affirme que l’Afrique est la plus vulnérable au changement climatiques. Ce qui menace gravement la géopolitique de notre région, ses moyens de subsistance et sa cohésion nationale.»
Le président de l’initiative sur les énergies renouvelables en Afrique déplore par ailleurs les complications autour du mécanisme de déblocage des fonds destinés à soutenir les pays vulnérables au réchauffement climatique. « La communauté internationale a pris des décisions très importante lors de la COP21, mais malheureusement nous ne voyons pas l’application concrète. Cent milliards par an, je ne suis pas sûr que nous avons reçu un dollars sur tout cet argent. L’accès au fonds est plus qu’un parcours de combattant. Alors demandons aux bailleurs de fonds d’être plus pratique et de nous accompagner.»
Pour le président en exercice de l’union africaine, la COP23 doit être une occasion à laquelle les Etats doivent se pencher sur la nécessité de mettre en pratique les décisions prises à Paris sur le volet financement. «Il ne s’agit pas pour nous, que les pays européens se débarrassent de nos citoyens parfois en appelant des chefs d’Etat à négocier, si non, ils vont limiter les visas. Il s’agit plutôt de savoir que le changement climatique dont l’Afrique n’est pas responsable entraîne la pauvreté et la pauvreté entraîne l’immigration et le terrorisme. C’est pourquoi dit-il, le monde ne pourra pas résoudre définitivement le problème lié aux changements climatiques tant qu’on ne permet pas à l’Afrique de se développer».