Le Président de la république a convoqué le mardi 18 décembre 2013 par décret, les membres du Conseil National de la Transition pour l’ouverture mercredi, de la session budgétaire extraordinaire, au cours de laquelle, la loi de finance 2014 sera examinée et adoptée.
Selon nos informations, cette décision du Chef de l’Etat s’appui sur l’article 157 de la constitution qui dispose que le Conseil National de la Transition assure toutes les fonctions législatives jusqu’à l’installation de l’Assemblée Nationale.
Aussitôt, un communiqué de la Présidente du CNT lu sur les antennes des médias d’Etat a précisé que l’ouverture de la session budgétaire est prévue mercredi à 11H, en présence des membres du gouvernement, des présidents des institutions républicaines, et des corps diplomatiques et consulaires accrédités en Guinée.
Dans une déclaration dont nous détenons une copie, l’opposition républicaine, a condamner cette démarche du président Guinéen qu’elle qualifie « d’anti-démocratique qui procède d’une véritable négation de l’expression du suffrage universel et témoigne, de la part du Gouvernement, d’un profond mépris pour le choix exprimé par le Peuple de Guinée à l’occasion de ce vote ». Dans cette même déclaration, le porte-parole de l’opposition estime que toutes les conditions nécessaires pour l’installation de l’Assemblée Nationale sont réunies depuis le 15 novembre 2013, date de la publication définitive des résultats des élections législatives du 28 septembre dernier.
« Le refus, depuis plus d’un mois, du Président de la République de convoquer la rentrée parlementaire s’explique, entre autres raisons, par sa volonté de soustraire le Budget 2014 de l’examen et de l’onction d’un véritable parlement composé de représentants élus du Peuple de Guinée », déclare Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition guinéenne. Avant d’ajouter, « les membres de cette institution prendraient une lourde responsabilité devant le Peuple de Guinée et se rendraient coupables d’une imposture grave en se substituant aux députés légalement et légitimement reconnus ».
Aux dernières nouvelles, nous avons appris que l’opposition compte attaquer le décret du Professeur Alpha Condé devant la Cour Suprême pour son annulation.
Il est à préciser que selon la constitution, le gouvernement doit transmettre à l’Assemblée Nationale le projet de loi de finance, au plus tard le 15 octobre de l’année en cours et son adoption doit intervenir impérativement avant le 31 décembre de la même année.
Pour rappel, depuis l’arrêt de la cour suprême sur les résultats définitifs des élections législatives, les guinéens attendent toujours, le décret du Président qui doit convoquer la première session de la nouvelle Assemblée Nationale.
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