L’union des Forces Démocratiques de Guinée avait déjà contesté les résultats bien avant la proclamation définitive par la CENI. Des résultats du scrutin du 04 février dernier des communes de Matam et Matoto issus des commissions administratives de centralisation de vote. Le parti de Cellou Dalein Diallo avait saisi le tribunal de Mafanco pour trancher sauf que malheureusement pour elle, le tribunal a rejeté sa requête ce lundi 12 février.
C’est Me Paul Yomba Kourouma qui est l’avocat de cette formation politique. Dans ce dossier, il explique le déroulé de l’audience. « Aujourd’hui, nous avons siégé autour des contestations relatives au commune de Matam et de Matoto. Vous savez que le mode opératoire utiliser par la commission administrative de centralisation de votes a dans ce scrutin substitué les voix de l’UFDG à celle du RPG ; a procéder a un tripatouillage des voix ; a écarter sans raison juridiquement vérifiable des procès verbaux au point qu’à Matoto nous avons perdu plus de 7000 vois donc 5 sièges. A Matam, fut la même chose» dénonce l’avocat et de poursuivre.
« A Matoto, 92 procès verbaux ont disparu et ceux-là qui ont été retrouvés n’ont pas été centralisés. Nous avons rapporté les preuves de toutes ces allégations. A Matam, bureaux par bureau nous avons produit des pièces relatives au vote des différents procès verbaux qui sont contraire à ceux centralisé que nous avons soumis à Madame la présidente du tribunal. Alors le bon droit aurait bien voulu qu’elle statue sur le champ d’ailleurs. Mais jouant à la coutume et comme on les reconnait d’ailleurs quand il s’agit d’affaire politique et surtout qu’ils connaissent l’implication de l’UFDG. Elle nous a déclaré recevable en la forme mais nous a dit que nous étions mal fondés puisqu’à ses yeux nous n’avions produit aucune preuve pour étaler nos allégations » regrette Paul Yomba Kourouma
L’avocat de l’Union des forces Démocratiques de Guinée affirme que cette décision est frustrante et contraire à la loi
« Nous avions trouvé cette attitude comme contraire à la loi ; contraire aux dispositions des articles 2 ; 86 ,90 ,112 ,113 et 114 du code électoral et nous n’avons que nos yeux pour pleurer et attirer l’attention de la communauté et l’opinion nationale et internationale sur les graves dérives qui sont entrain de se commettre, que l’État de droit, la loi et la procédure sont entrain de subir dans notre pays. La ségrégation dont l’UFDG est entrain d’être victime, l’implication même des magistrats dans l’accompagnement de l’exécutif dans cette entreprise. Nous nous en plaignons sérieusement et nous plaignons notre justice, nous avons posés des actes pour la postérité, je crois que tôt ou tard, ils en répondront »
Pendant ce temps, la CENI continue de dégréner à compte goûte les résultats partiels et définitifs des communales du 4 février 2018.