Après avoir suspendue la grève ce 7 décembre 2017, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée s’apprêtait à renouveler son bureau exécutif. Initialement prévu en ce mois de décembre 2017, le congrès du SLECG, ne pourra finalement pas se tenir ce mois-ci. C’est le secrétaire général adjoint, Aboubacar Soumah qui l’a annoncé ce dimanche 10 décembre.
Selon le Macron de la Guinée comme l’appelle désormais ses camarades syndicalistes, le SLECG est en plein renouvellement de ses structures qui constitue un préalable du congrès. « En principe, c’est en ce mois de décembre que le congrès doit se tenir. Pour le moment, aucune date n’est prévue parce que nous sommes en train de renouveler toutes nos structures », a-t-il précisé.
Pour lui, même s’il faut reporter le congrès en janvier 2018, mais il n’en est pas question d’y aller avec ses structures qui ont fait l’objet de beaucoup de défaillances lors de la dernière grève qui a été qualifiée par les autorités « d’illégale » et « sauvage ».
« Il y a beaucoup de préalables que nous sommes en train de mettre sur place avant de passer au congrès. Il faut que nous renouvelions tous les bureaux parce que nous avons connu assez de défaillances au niveau de plusieurs préfectures lors de cette dernière grève. Même s’il faut le remettre en janvier 2018, on le fera mais il faut que tous les bureaux soient renouvelés. Le renouvellement a commencé dans la zone spéciale de Conakry et très bientôt une délégation se rendra dans toutes les préfectures pour faire le renouvellement », souligne Aboubacar Soumah.
Le 13 novembre dernier, le SLECG a lancé une grève pour l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Il a fallu attendre plus de trois semaines de perturbation dans les établissements qui ont abouties à des pertes en vies humaines et de blessés graves pour qu’en fin une issue soit trouver, cela grâce à la médiation menée par les chefs religieux notamment Elhadj Mamadou Saliou Camara imam ratib de la grande mosquée Fayçal et Mgr Vincent Koulibaly archevêque de Conakry pour sortir le pays de la crise.