L’artiste français tiendra un méga concert ce samedi 16 décembre dénommé foot concert sous la houlette des productions Tidiane World music, au stade du 28 Septembre. Depuis l’annonce de ce spectacle grandement attendu par la jeunesse, les victimes qui ont subi des exactions dans l’enceinte du dit stade trouve que ce spectacle est une insulte de la mémoire de ceux qui sont tombés ce jour triste de 2009.
Depuis la date fatidique, les victimes attendent que justice soit faite dans ce massacre comme promis d’ailleurs par le ministre de la Justice Me Cheick Sacko dans ces sorties médiatiques qui font état de la tenue du procès de ce massacre en 2017. Mais force est de croire que nous sommes presque à la fin de cette année et jusque là, rien n’est fait dans ce dossier, en tout cas par rapport au procès. Cet autre fait vient enfoncer le clou dans l’angoisse des victimes qui estiment que cette rencontre culturelle au stade du 28 Septembre est une insulte à la mémoire des victimes
« Aujourd’hui on organise ce concert au stade, ça, c’est une insulte et ça me fait mal », s’indigne Oumou Barry, avant de poursuivre : « Le jour du 28 septembre 2009 c’est un lundi, de 7 heures à 17 h 45 je t’ai dans l’enceinte du stade. Ce que j’ai vu ce jour là est grave. Moi je suis tombée sur les morts, le sang était sur moi et ils m’ont bastonnée.»
Pour Oumou Barry, organiser ce concert est loin d’être une bonne chose. Elle annonce que les mesures sont entreprises par une association qui soutient les victimes contre les organisateurs de ce concert.
« Une concertation sera faite pour voir ce qu’il y a lieu de faire et envoyer une plainte d’information aux autorités en leur disant avant de faire le concert, il faut qu’on soit concertés, parce qu’il ne faut pas oublier le 28 Septembre »,souligne-t-elle.
Concernant l’annonce faite par le ministre de la Justice sur la tenue de ce procès avant la fin de cette année, Oumou Barry souhaite ardemment la matérialisation.
« Le ministre nous a laissé entendre que justice sera faite avant fin 2017, donc nous sommes là, nous écoutons, si ça ne passe pas, nous allons passer à l’internationale aussi pour qu’on puisse se faire entendre », a martelé cette victime.
