Les obsèques des victimes des violences du week-end dernier se sont déroulées dans un calme précaire. Des centaines de personnes ont défilé dans les rues de Conakry lors d’une marche funèbre organisée par l’opposition. La semaine dernière, une manifestation pour la tenue d’élections législatives libres et transparentes s’est soldée par des violences qui se sont prolongées tout le week-end, faisant 15 morts.
A la grande mosquée Fayçal dans le quartier Donka, des centaines de sympathisants et militants de l’opposition sont venus adresser une dernière prière aux victimes des violences de ces derniers jours. Les pancartes laissent apparaître les portraits des jeunes décédés, âgés parfois d’à peine 14 ans.
La marche funèbre se déroule sans incident majeur bien qu’elle donne l’impression de dégénérer à chaque instant tant la colère est palpable. Des jets de pierres volent à la vue des gendarmes postés au niveau du quartier Hamdallaye, mais les éléments perturbateurs sont très vite maîtrisés par les manifestants eux-mêmes.
En fin d’après-midi, des affrontements ont malgré tout éclaté dans le quartier de Bambéto. De leur côté, les opposants ont annoncé l’arrêt momentané des manifestations tout en rendant le gouvernement responsable de ces violences.
Aujourd’hui par exemple, la circulation routière était coupée dans certains axes routiers de la haute banlieue de Conakry. Tous les taxis, minibus de transport urbain et autres particuliers, allant des périphéries vers le centre-ville via la route Le Prince ont rebroussé chemin vers la haute banlieue.