Ouverture ce lundi à Conakry du 21e programme mondial d’Interpol pour la lutte contre la corruption, la criminalité financière et le recouvrement d’avoirs. C’est une initiative de l’unité contre la corruption de l’organisation internationale de police criminelle Interpol, en collaboration avec l’office des nations unies pour la drogue et le crime.
La rencontre a été présidée par le ministre d’Etat en charge de la sécurité et la protection civile. Les travaux qui se tiennent concernent huit pays francophones de la sous région Ouest- Africaine. C’est une rencontre de cinq jours qui permettra d’examiner les causes profondes de la corruption généralisée et d’apprendre à tracer, à identifier et à récupérer les produits de crimes de la corruption. A ce rendez-vous sous régional, le secrétaire exécutif adjoint de l’agence nationale de lutte contre la corruption en Guinée, Sékou Mohamed Sylla a souligné les efforts et la volonté du gouvernement guinéen à endiguer la corruption.
« Il s’agit évidemment de l’adoption, la promulgation et la publication dans le journal officiel de la république, de la loi portant prévention, détection et répression de la corruption en république de Guinée, précédé des deux nouveaux codes. C’est-à-dire le code pénal et le code de procédure pénal. »
Le représentant du secrétaire général de l’Interpol Guinée à cette rencontre, Sékou Oularé a exposé en substance les causes de la corruption.
« La cupidité pour l’argent est la motivation de la corruption et d’autres formes de criminalités financières. »
Cet agent de l’Interpol poursuit en ces termes « la corruption détruit également la confiance dans les institutions publiques et privées et constitue un obstacle au développement économique et social durable. La corruption et la perception de la corruption creusent la confiance que nous accordons au gouvernement,» a-t-il martelé.
Le ministre d’Etat en charge de la sécurité et de la protection civile, Abdoul Kabèlè Camara a quant à lui mis un accent particulier sur les conséquences de la corruption. Pour lui, la corruption est un fléau qui gangrène et déstabilise nos économies fragiles, menace la paix, la stabilité intérieure et le développement durable dans nos Etats. Le ministre d’Etat en charge de la sécurité et de la protection civile, est persuadé que cette session va permettre à l’ensemble des participants de mieux affiner leurs stratégies et connaissances, mais permettre également de renforcer la collaboration entre les Etats pour faire face à ce fléau.
Au terme de cinq jours d’intenses travaux, les autorités guinéennes espèrent obtenir un résultat probant dans la lutte contre la corruption et la criminalité financière.