Guineematin.com a le regret d’informer l’opinion publique nationale et internationale que notre reporter, Abdoulaye Oumou Sow, a été victime d’agression hier, jeudi 19 février 2015, de la part d’un gendarme dans l’exercice de sa profession, au palais du peuple dans la commune de Kaloum. C’était en marge de la manifestation organisée par la société civile pour protester contre l’insécurité en République de Guinée.

Envoyé en reportage sur le terrain par notre rédaction, Abdoulaye Oumou Sow était chargé de tourner, étant sur une moto, pour nous ramener les images de tous les points stratégiques où des échauffourées pourraient éclater, pendant que d’autres reporters marchaient avec les manifestants.

A la hauteur du palais du peuple où les manifestants voulaient finalement se rendre, Abdoulaye Oumou a remarqué que le portail était fermé et qu’un important dispositif de sécurité y était déployé. C’est justement en voulant prendre les images de ces lieux que notre reporter a été interpellé par le chauffeur du camion « GN 350645 » de l’escadron mobile N°5 de Wanindra. Après avoir montré son badge au chauffeur du camion, le journaliste a vu deux autres gendarmes descendre du camion pour venir le tabasser. Et, un d’entre eux a frappé notre confrère si fort avec ses matraques que le casque (de sa moto) qu’il portait s’est fracassé et l’a blessé au visage.

Parti se plaindre au haut commandement de la gendarmerie nationale, le journaliste est revenu avec un agent commis par le haut commandement pour identifier ses agresseurs.

Plus tard, à la rédaction de Guineematin.com, nous avons décidé d’accompagner notre collègue qui a souhaité porter plainte.

Nous avons ainsi consulté un avocat qui a proposé de procéder par citation directe dès le lundi prochain.

 

Nous demandons le soutien et l’accompagnement de tous les confrères journalistes et responsables d’associations de presse, ainsi que des responsables de la société civile et des défenseurs des droits humains pour nous aider à rassurer nos reporters qu’ils peuvent continuer normalement à faire leurs activités sur le terrain sans se faire brutaliser.

Par ailleurs, il nous semble important de montrer à ces agents de la sécurité qu’on ne peut pas se comporter comme cet adjudant l’a fait hier dans un Etat de droit.

Nous demandons solennellement à tous les défenseurs des droits humains et de la liberté démocratique de nous aider à poursuivre cet agent de la gendarmerie pour que ce dernier et tous ceux qui pensent comme lui comprennent que force doit toujours rester à la loi.

Conakry, le 20 février 2015

Nouhou Baldé

Fondateur et Administrateur général de Guineematin.com

 

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