REUTERS/Saliou Samb (GUINEA )

Le collectif des victimes des manifestations politiques de 2013 menace de descendre dans la rue et bloquer le commerce sur toute l’étendue du territoire national.

Ils sont au total 442 personnes victimes de pillage lors des manifestations politiques survenues en 2013. A l’occasion d’une conférence qu’ils ont animé ce lundi 10 juillet,  le collectif demande le remboursement de tout ce qu’ils ont perdu avant le 20 Juillet prochain. Faute de quoi, ils procéderont à une marche le 3 août 2017 et demanderont l’arrêt des activités commerciales sur toute l’étendue du territoire national. 

Les membres du collectif ont profité de l’occasion pour rappeler à la presse les démarches qu’ils ont mené tant sur le plan judiciaire qu’à l’Assemblée nationale.
Ils déplorent ainsi l’opinion de certains caciques du pouvoir. Selon eux, un député de la majorité présidentielle aurait écarté toute option de remboursement par faute de preuves
Les membres du collectif des victimes des manifestations de 2013 ont révélé qu’ils ont été victimes de plusieurs tentatives de corruption contre leur silence. 

Ils indexent la Chambre nationale de commerce. La structure en charge d’arbitrer entre les acteurs commerciaux aurait proposé aux victimes qu’ils acceptent chacun la moitié du montant qu’ils ont perdu après évaluation. Une proposition qu’ils ont rejeté. Le collectif indique qu’il a épuisé toutes les cartouches en terme de négociation.

Alors qu’une autre manifestation de l’opposition est prévue dans les prochains jours à Conakry, les commerçants soutiennent que la leur n’a rien à voir avec la politique. 
Lors des manifestations politiques de 2013, plusieurs boutiques et magasins ont été vandalisés parfois  par des forces de l’ordre, faisant perdre les commerçants plusieurs millions de francs guinéens.

Hadja Mariam Kaba une des victimes aurait perdu dix mille dollars selon Adrien Somy, du collectif des victimes qui, lui aussi dit avoir perdu son véhicule devant le centre commercial le même jour et dans les mêmes conditions.

Hadja Mariam Kaba a exprimé sa colère et se dit déterminé à aller jusqu’au bout dans cette lutte pour le dédommagement de ses biens. Elle a interpellé les autorités à faire face à leurs responsabilités sur ce dossier qui a connu la signature de plusieurs accords de remboursement notamment le 12 octobre 2016.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Veuillez entrer votre commentaire !
Veuillez entrer votre nom ici