La promulgation du code électoral révisé qui suscitait beaucoup de polémiques a été faite par le Président Alpha Condé a promulgué jeudi le code électoral révisé. Cette révision avait suscité beaucoup de polémiques dans la classe politique guinéenne.
Selon le juriste Mohamed Camara, cette promulgation est entachée de failles dans la procédure. Il affirme que le parallélisme de forme, de procédure et de délai n’ont pas été respectés.
«Le décret est intervenu cinquante jours après l’arrêt rendu par la cour. le texte devrait revenir à la commission des lois au fond et après la plénière et ce non respect de procédure peut engendrer la conclusion qui a été entretenue sur les textes portant fonctionnement et création de l’Institution indépendante des droits humains (INIDH). Cela crée également un précédent dangereux en droit en terme de raccourci procédural et ça permet aux partis politiques d’être galvanisés dans leur posture à l’effet d’imposer leur dicta sur l’Etat et leur dote l’agrément », prévient le juriste. Mohamed Camara fait remarquer qu’il y avait une procédure qui devait être suivi avant que le code électoral ne soit promulgué :«Il fallait soit convoquer une session extraordinaire par décret un mois après celle qui s’est faite le 6 juillet ou à défaut, adopter à nouveau ce texte le ramener au Président de la République qui à son tour, va le remettre à la cour constitutionnelle pour qu’elle donne son brevet de conformité dans les huit jours. En ce moment, le Président allait être rassuré » Indique-t-il
La pression politique de la rue, a été pour lui, les conséquences de cette promulgation et par ricochet, commence à primer sur les textes de loi en Guinée.