Dans un point de presse animé à son domicile à Kaporo, dans la commune de Ratoma ce 23 Octobre 2017, l’ancienne ministre de l’industrie et commissaire à l’institution en charge d’organiser les élections en République de Guinée a clairement contestée une décision du nouveau patron de la CENI. Elle a affirmé dans une déclaration, qu’Amadou Salifou Kébé a omis son nom sur la liste de la commission de supervision pour la mise en place des démembrements de l’institution dans les préfectures de Pita et de Dalaba.
Dans cette déclaration, Hadja Ramatoulaye Bah dit qu’elle s’apprêtait à rouler sur Dalaba et Pita pour la mise en place de ces démembrements et fort malheureusement, elle se dit surpris de savoir que son voyage a été annulé.
« Le Jeudi à la veille de mon départ, avec un ordre de mission pour Pita et Dalaba en main le président de la CENI me dit que je ne dois pas aller à Pita ni à Dalaba. Sa raison, c’est qu’il veut continuer à apaiser le climat politique, surtout qu’a présent la CENI a bonne presse mais qu’aussi, que c’est pour ma propre sécurité car lui et d’autres ont reçu entre Mercredi nuit à jeudi matin, des menaces sur mon intégrité physique. A part la menace, un commissaire a dit ouvertement qu’en faite qu’il faut ménager l’UFDG qui est le plus grand parti de l’opposition c’est la raison principal de m’enlever sur l’axe du Foutah. ». explique la commissaire
Dans cette même déclaration, Hadja Ramatoulaye Bah affirme que l’actuel dirigeant de la CENI à bafouer les principes qui régissent cette institution
« En vertu du règlement intérieur de la CENI qui a été voté par les commissaires, le président de la Céni désigne les axes des commissaires et il peut procéder à des changements à leurs demandes, cela se fait périodiquement et de façon consensuelle. C’est la première fois qu’un tel acte est pris sans consulter l’intéressé. Actuellement, la majorité des commissaires sont sur les axes de leurs propres choix. Ces axes sont aussi choisi sur la base sur la familiarité du commissaire afin d’accroire son efficacité sur le terrain. Je n’accepte pas la raison donnée par le président, cette raison me prive de mon indépendance en tant que commissaire d’exercer mes responsabilités de commissaire et aussi m’empêche de respecter le principe à valeur constitutionnelle d’égalité entre les partis » s’insurge l’ancienne ministre
Plus loin, elle prévient qu’elle ne négociera pas les principes qui lui ont permis d’occuper les postes à l’international et demande aux autorités du pays et à toutes les institutions républicaines de continuer leurs nobles efforts afin de bâtir ensemble le socle de la démocratie.