Les acteurs du comité de suivi des accords politiques du 12 octobre 2016 se sont retrouvé lundi 11 septembre 2017 à Conakry.

 Plusieurs points constituants les accords politiques de l’année dernière ont été passés en revue. La rencontre a connu également la présence des commissaires de la Ceni et certains représentants diplomatiques accrédités en Guinée.

Tous les acteurs qui ont pris part à cette rencontre sont unanimes qu’un grand pas a été fait dans le cadre de l’exécution des accords politiques du 12 octobre 2016. Parmi les points débattus par le comité de suivi des accords politiques existent la fameuse question de la tenue des élections locales tant attendues par les Guinéens depuis plusieurs années maintenant. De façon générale, les participants à cette réunion s’accordent à dire qu’il y a eu une avancée majeure dans les pourparlers. C’est le cas du porte-parole de l’opposition qui se félicite de la présence de la Ceni longtemps absente autour de la table de discussion. Pour Aboubacar Sylla, le fait pour la CENI de présenter un avant projet du chronogramme est un grand pas.

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Par ailleurs, si l’élaboration de ce chronogramme est saluée par l’opposition, il n’en demeure pas moins que le président de l’Union des forces du changement fustige le délai des 120 jours imparti pour la tenue de ce scrutin. Dans ses explications, Aboubacar Sylla indique qu’à compter de ce jour, le délai débouchera plutôt en 2018, alors que le scrutin était attendu pour 2017.

Les différentes parties prenantes à cette réunion sont également satisfaites sur le dédommagement des victimes de la manifestation politique.
Autour de ce point, le représentant de la mouvance présidentielle à cette session se dit confiant de l’évolution de ce dossier. Souleymane Traoré qui se base sur les informations données à ce sujet par le président du comité de suivi du dialogue politique, le général Bouréma Condé, indique que le fond est disponible pour satisfaire la revendication des victimes de ce pillage. Le représentant de la mouvance présidentielle a profité de l’occasion pour critiquer le comportement de certains cadres de l’opposition qui font abstraction aux acquis du processus électoral émanant du comité de suivi du dialogue politique.

Du côté de la société civile, les explications données par la Ceni au cours de cette rencontre prouvent clairement que les élections locales tant attendues par les Guinéens n’auront pas encore lieu en cette année 2017. Le président du CNOSCG Docteur Dansa Kourouma exige que les contraintes budgétaires soulevées par la Ceni soient vite résolues par le gouvernement.

Alors qu’un avant projet de chronogramme a été présenté par la Ceni pour la tenue de ces élections, la même institution annonce un gap financier de 200 milliards de francs guinéens qui doivent être ajoutés à 100 autres milliards prévus déjà par la session de lois de finances rectificatives 2017 votée par l’Assemblée nationale.