Le décaissement des 90 milliards de francs guinéens par le Gouvernement pour l’organisation des élections communales, certes, est une avancée, mais la méthode est contraire aux lois qui régissent la commission Électorale nationale indépendante, selon le président du Conseil national des organisations de la Société civiles guinéenne.
PourDanssa Kourouma, le communiqué du gouvernement vise seulement à rassurer l’opposition guinéenne. Danssa Kourouma fait remarquer qu’il sape complètement toutes les lois de l’institution en charge d’organiser les élections en république «Le but, c’est de rassurer l’opposition guinéenne qui est en train de s’inquiéter et d’ailleurs même les observateurs de la vie sociopolitique. La CENI a besoin au moins trois fois 90 milliards pour pouvoir organiser les élections, mais les 90 milliards peuvent permettre de financer les opérations urgentes », avant d’ajouter : «Cette façon de gérer le budget électoral n’est pas de nature à respecter l’indépendance de la CENI. Ce communiqué viol partiellement les attributions de la dite institution par rapport à la gestion du budget électoral. La CENI doit présenter des pièces pour décaisser les fonds ? Non, la loi sur la CENI dit que le montant relatif au budget électoral doit être libéré dans les comptes de l’institution en une seule tranche, le communiqué entend plus grand, que le gouvernement n’a pas confiance en la CENI », explique le président du CNOSCG. Poursuivant, Danssa Kourouma invite le gouvernement aux respects stricts des lois qui encadrent les institutions de la République
«La meilleure pièce comptable, c’est le chronogramme et le budget qui a été prononcé par la CENI auprès de l’Assemblée nationale. Si nous voulons renforcer notre institution, la meilleure façon ce n’est pas de faire les yeux doux auprès de ceux qui animent ces institutions, mais c’est de respecter les lois qui régissent ces institutions ».