Après le président de l’UFDG la semaine dernière, le numéro 1 de l’institution en charge des élections en république de Guinée à rendu visite aux membres du Front pour l’Alternance Démocratique (FAD), lundi 18 septembre, au siège national de l’Union des Forces du Changement (UFC) dans la commune de Ratoma.
Selon Me. Salifou Kébé, cette visite s’inscrit dans le cadre d’une concertation entre la CENI et les parties prenantes du processus électoral, enfin d’organiser un scrutin crédible et obtenir des résultats acceptés de tous. « C’est la CENI qui détermine les contours essentiels de la politique électorale de notre pays, mais cela se passe dans le cadre d’une loi et personne ne peut s’imaginer qu’on puisse organiser des élections crédible sans avoir en discuté avec les parties prenantes qui sont les partis politiques », a-t-il déclaré.
Parlant du retard de l’établissement d’un calendrier pour la tenue des prochaines élections, le président de la CENI précise : « Nous n’avons pas encore de date parce que ce n’est pas à nous de fixer la date. Nous organisons techniquement tout ce qui rentre dans la sauce électorale et cela va se discuter dans un atelier qui va se dérouler très prochainement à Kindia. Nous sommes à pied d’œuvre pour organiser cet atelier qui va déterminer la date et cela, après avoir discuté avec toutes les parties prenantes.»
« Techniquement, nous sommes prêts à organiser les élections, mais on ne s’assoit pas comme ça dans un bureau pour décider de la date d’une élection. Il faut un ensemble d’activité qu’il faut dérouler pour aboutir à une date, cela n’est pas fait encore. Nous sommes en train d’engranger les plans opérationnels ; une fois que ces plans opérationnels seront prêts, nous allons réunir toutes les parties prenantes quelque part pour discuter pas à pas. Là où les délais vont nous amener, nous organiserons les élections en ce moment-là ».
De son côté, Aboubacar Sylla, coordinateur du FAD, a indiqué que les membres de son alliance seront des partenaires certes exigeants mais disponibles pour que le processus électoral guinéen soit remit sur les rails.
« Nous serions prêts à participé effectivement à l’atelier que la CENI va organiser, dans la mesure où cet atelier va être pour nous, un cadre de concertation qui va certainement aboutir à des décisions consensuelles. Malheureusement, ce ne fut pas le cas dans le passé, nous avons souvent été mis devant le fait accomplit, d’où ce mur de méfiance qui a germé et qui a prospéré entre la CENI et les partis politiques et qui fait que cette confiance ne permet pas aux partis politiques que nous sommes d’être rassuré quant aux préparations de la CENI. Mais les engagements qui ont été pris aujourd’hui et les dispositions qui ont été mises en avant par la CENI à commencer par son président, nous amènent à espérer que les processus électoraux guinéens, désormais, vont gagner en qualité et en crédibilité. Nous espérons que les élections locales vont donc être le premier teste de cette CENI reconstituée avec un nouveau leadership », a souligné le président de l’UFC.
À noter que d’autres membres du FAD notamment, Jean Marc Téliano du RDIG et El Hadj Mouctar Diallo du NFD ont également pris part à cette rencontre.
