C’est désormais officiel, l’UFDG va se présenter à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain. l’un des plus grand parti politique d’opposition guinéenne tient  sa convention ce dimanche 06 septembre 2020 pour choisir son futur candidat qui, nous le savons est sans surprise, Cellou Dalein Diallo. 

Alors que le dernier jour de dépôt de candidature est fixé au 08 septembre prochain, l’UFDG a hésité jusqu’à la dernière minute avant de décider de se présenter contre Alpha Condé le président sortant qui brique son troisième mandat. Un mandat de trop jugé illégitime par l’opposition qui intervient  après la modification de la constitution par référendum.

Partir ou ne pas partir? le choix a été difficile pour l’UFDG

Membre du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), l’UFDG et une partie de la société civile n’ont pas pu empêcher Alpha Condé et son parti à organiser une élection législative couplée d’un référendum pour modifier la constitution malgré des manifestions qui se sont soldées par des cas de morts et emprisonnements.

C’est pourquoi, l’UFDG ne souhaite pas refaire la même erreur, en appliquant la politique de la chaise vide comme elle l’avait fait pendant les élections couplées législatives et référendaire.
Il faut dire qu’en laissant le champs vide à Alpha Condé, l’UFDG n’aura aucune possibilité de réclamer une victoire, ou espérer prendre le pouvoir si le parti boycotte l’élection.

Affronter Alpha Condé dans les urnes pour la troisième fois: 

Malgré la menace du FNDC d’exclure dans ses rangs tout parti politique qui se pressente à cette élection, l’UFDG à choisit de partir affronter Alpha Condé dans les urnes pour une troisième fois.

En allant à ses élections, Cellou Dalein et son parti espèrent un cas à la Gambienne où Yaya Djamé avait organisé des élections et les avaient perdu. Ou encore, un cas à l’ivoirienne entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara.
Ce qui pourrait encourager l’UFDG à aller à ces élections est sans doute la frustration qui ne cesse de monter dans la société guinéenne notamment dans les bastions du parti au pouvoir en Haute Guinée ainsi que l’opposition à un troisième mandat de plusieurs sages et leaders d’opinion Guinéens.

Une erreur politique?

Pour certains observateurs, l’UFDG commet une grande erreur politique en allant à ces élections présidentielles. D’autant plus que l’UFR et le PEDEN, des grands parti politiques de l’opposition  ainsi que le FNDC ont eux décidé de ne pas y aller.

Pour cette partie de l’opinion nationale, l’UFDG va juste légitimer une élection illégitime. « C’est contraire à l’étique. Combien de personnes ont été tuées dans les manifestations que l’opposition a organisé contre la modification de la constitution? aller donc à ces élections ces oublier tous ces morts…  » explique un observateur.

Mais pour l’UFDG la seule voie légitime qui lui reste pour rétablir l’Etat de droit, la justice et sauver la démocratie, c’est d’aller à ces élections, affronter Alpha Condé dans les urnes malgré que beaucoup de chose dans ce processus électorale joue en sa défaveur. C’est notamment le cas de fichier électorale taillé sur mesure par le parti au pouvoir.