Le Dr Sandy Tolno, chef de service cardiologie à l’hôpital Sino Guinéen de Kipé, s’est récemment exprimé sur les défis nutritionnels en Afrique central et de l’ouest. C’était au cours d’une conférence de presse organisée par la compagnie Nestlé Guinée, pour le compte-rendu du dernier forum sur la malnutrition à Dakar.
Selon Dr Tolno, parmi les obstacles auxquels la communauté internationale est confrontée actuellement, rare sont ceux qui rivalisent en intensité avec la malnutrition. Une condition qui, dit-il, touche directement 2 personnes sur 3.
« La malnutrition se manifeste de plusieurs façons : les problèmes de croissance et de développement chez l’enfant, aux personnes qui n’ont que la peau sur les os ou qui sont moins résistantes aux infections, en passant par des personnes en surcroît ou qui risquent de contracter des maladies chroniques, parce qu’elles consomment trop de sel, de sucre ou de graisse ou encore elles sont déficientes en vitamine et en minéraux importants », a-t-il expliqué.
D’après le rapport de 2016 sur la nutrition mondiale, la malnutrition et les mauvais régimes alimentaires sont de loin les plus grands facteurs de risque pour la charge de mort limité. Tous les pays font face à un grave problème de santé publique du fait de la malnutrition. Les conséquences économiques représentent des pertes de 11% du produit intérieur brut chaque année en Afrique et en Asie. Tandis que la prévention de la malnutrition engendre 16 dollars de retour sur investissement pour chaque dollar dépensé.
Ce rapport présente de nouvelles données sur le coup de la malnutrition tant pour les individus que pour les sociétés.
« Nous savons très bien que tous les jours, nous sommes en train de manger, mais est-ce que les aliments que nous mangeons contiennent des éléments nécessaires pour le développement de notre organisme ?» S’interroge docteur Sandy Tolno.