Les acteurs de la société civile guinéenne ne sont pas restés en marge de cette annonce du Parti au pouvoir. Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéennes affirme que « ce n’est pas une surprise et que la souveraineté appartient au peuple ».

Toutefois, le président du CNOSC fustige la manière par laquelle le Front National pour la défense de la Constitution a mené le combat pour empêcher un éventuel troisième mandat pour le président Condé. Pour lui, ce mouvement souffre de sa nature, « le FNDC mène un combat, le CNOSC mène aussi son combat. Chaque guinéen en fonction de la ligne de conduite que vous vous fixez, chacun déroule son combat en tenant compte de ses préoccupations et des préoccupations de la population guinéenne. Le FNDC a son sens et sa raison d’être, je le dis encore. La seule chose qui prévaut, l’entité est entrain de se démembrer, l’entité est entrain de se désintégrer parce qu’ils se sont associés à des partis politiques. Les partis politiques n’ont pas d’état d’âme et non pas de foie, leur seule conviction c’est la conquête et l’exercice du pouvoir. Alors aucun combat citoyen ne peut réussir en s’associant au parti politique, dont l’unique objectif est de conquérir le suffrage. En réalité le FNDC souffre de sa nature, du type de mariage qu’ils ont célébré avec les partis politiques sinon c’est une entité qui a son pesant d’or ».

Il renchérit en disant ceci : « la démocratie n’a aucun sens, sans une opposition forte, sans une opposition qui soit capable de professer sa pensée (…) ».