Dans le monde feutré du protocole, c'est ce qui s'appelle, au mieux, un faux pas, au pire, une gaffe. Le secrétaire d’État, Rex Tillerson, avait invité le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, à lui rendre visite à Washington, mais l’entretien n’a jamais eu lieu. Côté américain, on assure que le rendez-vous n’avait pas été confirmé. Côté africain, on avance une autre version des faits.

Moussa Faki Mahamat, le patron de la commission de l’Union africaine, devait rencontrer le secrétaire d’État américain lors de son passage aux Etats-Unis à la mi-avril. C’est du moins ce qu’il croyait puisque Rex Tillerson l'avait invité à Washington.

Sauf qu’une fois arrivé à New York, le département d’État lui propose plutôt une rencontre, non pas avec le « numéro un » du département d’État, mais le « numéro quatre ». Une situation inacceptable aux yeux du président de la Commission africaine, qui a annulé son déplacement dans la capitale américaine. C’est du moins la version qu’en fait la revue Foreign Policy, s'appuyant sur des sources africaines non citées.

Tillerson « obligé d'annuler »

Pour Herman Cohen, un ancien sous-secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, la réalité est un peu différente : « Selon mes renseignements, monsieur Tillerson a été appelé à la dernière minute par la Maison Blanche en urgence pour le problème de la Corée du Nord. Donc il fallait qu’il aille là-bas rapidement, préparer un briefing pour le Sénat qui a eu lieu. Donc il était obligé d’annuler ».

Dans la foulée de la victoire du président Trump, de nombreux postes au département d'État restent à pourvoir. C'est le cas, notamment, du sous-secrétaire d'État aux Affaires africaines, poste vacant depuis le départ, le 10 mars dernier, de Linda Thomas-Greenfield.

RFI

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