Le ministre de la communication sort enfin de son silence pour s’exprimer sur la crise qui secoue actuellement la presse guinéenne.
Ce mercredi 8 novembre dans une interview qu’il accordé a notre rédaction, le ministre de la communication a déclaré qu’il se prononce seulement que sur des sujets thématique liés à la communication. Il soutien que la Haute Autorité de la Communication est une institution indépendante par conséquent, le gouvernement ne pourra en aucun cas interférer dans une décision prise par cette institution de régulation de médias en république de Guinée.
À couteau tiré avec les gendarmes et la HAC, les journalistes se sont longuement interrogés sur le rôle que joue le ministre de la communication dans tout ça. Et sur la question, Rachid N’Diaye sort de son silence et répond: « Dans le travail gouvernemental, il y a un porte-parole du gouvernement qui est chargé de porter la parole du Gouvernement. Comme vous aviez puis le voir mon collègue Albert Damantang Camara est passé à la télévision pour rappeler la position du Gouvernement sur la question de la presse aujourd’hui. C’est seulement le respect de cette discipline qui fait que pour éviter les discours différents au sein d’une même équipe gouvernementale, qu’il est important qu’une personne déléguée à la charge s’exprime », déclare le ministre avant de poursuivre : « Moi, j’interviens sur des sujets thématiques, c’est-à-dire, des sujets qui peuvent être liés à la communication. J’avoue que je ne suis le ministre le plus expansif, ça, c’est vrai !!! Mais ça, c’est également une question de tempérament, de culture ; parce que j’aime parler utile.»
Plus loin, Rachid N’Diaye affirme que le problème de la presse, n’est pas avec le Gouvernement, mais avec l’institution de régulation.
« La HAC est une institution indépendante, elle est composée des représentants des associations de presse, le Gouvernement lui-même n’a que deux représentants dedans. Alors quand la Haute Autorité de la Communication prend une décision de régulation, c’est une décision qui est souveraine et un ministre ne peut pas demander à la HAC de changer une décision qui relève de sa responsabilité », martèle le ministre.
Après avoir reconnu le rôle fondamental que joue la presse dans une démocratie, Rachide Ndiaye rappelle que nul n’est au dessus de la loi « Nous avons besoin de la presse pour consolider la démocratie, nous avons besoin de la presse pour accompagner tous les processus de démocratisation. Mais, j’ajoute également que la presse, c’est la liberté, mais également la responsabilité. Il n’y a pas de profession qui est au dessus ou en dessous de la loi » indique Rachid N’Diaye qui souhaite une gestion apaisée de la situation « pour que chaque partie connaisse son rôle et sa place ».