Le débat démocratique est devenu un luxe dans notre pays à tel point que certains de nos compatriotes peinent hélas à se l’offrir. Ils peinent à alterner paroles et liberté au point de ne dire que paroles libertines.

 

Je m’étais dit de me barricader dans ma petite forteresse de Sagesse en attendant le passage de ce petit ouragan de bassesses puant de loin d’injures entremêlés de crachats boueux, le tout vomis avec la dernière énergie d’un « Homo » à la quête de reconnaissance et de grâce  pour son propre « Sapiens » en crise morale et en quête de chute.

 

Alors que le vent a changé de direction, je me permets de m’indigner alors, même pas contre une chose qui a pu commettre pareille « animalisation de l’autre jusqu’à la bestialité », ni contre ceux qui ont applaudi par pitié de la personne sèche d’inspiration et de Sagesse qui se lamentait sur son sort d’exilé volontaire, comme s’il voulait mettre-bas séance tenante un rejeton qui l’aiderait à hurler comme un lion sans entendre l’écho de sa propre voix.

 

Mais je compte m’indigner contre la presse qui relaie pareils déchets et qui continue à tendre le micro à quelqu’un qui méprise la Nation guinéenne et la République.

 

Si la presse guinéenne continue sans éthique à relayer des choses de cette nature et à offrir leurs plateaux ou tendre leurs micros à pareils tares de la société devenue  »damnés de nos terres »,  fussent-ils chargés de communiquer pour l’imam, le guide ou l’apôtre ; c’est que mon pays m’inquiète et son avenir aussi.

 

Entre la philosophie et l’émotion il y a le Savoir qui mène à la Sagesse pour que le second ne leurre pas son homme fut – il  égal à son ombre-propre. Et l’espace public et celui de la Politique en particulier n’est pas un espace de non – sens, un espace de déni, un espace de médiocrité, encore moins un espace dédié à la folie du verbiage, à la phobie de l’intelligence et à l’étalage de la haine grandeur nature.

 

Il est encore temps que l’Etat prenne ses responsabilités pour traduire en justice ce genre d’ineptes qui pourrissent l’environnement en faisant des appels à la haine et à la violence physique et en insultant les symboles et institutions de la République.

 

Enfin monsieur BAH Oury, puisqu’il s’agit de la victime de ce souffrant surexcité par son trop plein de substances hallucinogènes, que je ne peux nommer, doit sans répondre à ses invectives porter plainte pour injures et appel à la violence physique sur sa personne ; et au Procureur de la République de  s’auto saisir pour le cas du Ministre de la Justice et du Président de la République.

 

Mohamed Lamine Keita

Équipe de Communication UFDG Renouveau