L’audition de l’ancien patron du FMI a débuté ce mardi matin. Costume bleu marine, cravate grise, mains jointes, Dominique Strauss-Kahn est apparu tendu devant le tribunal. L’audience a commencé par la lecture d’une lettre remise aux experts psychiatriques – l’ancien ministre a refusé de se soumettre à leur expertise. Dans cette missive, DSK dit n’avoir « commis ni crime, ni délit ».

Concernant l’organisation de soirées libertines, « quand on lit l’ORTC (l’ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel, NDLR) on a l’impression d’une activité frénétique où tout le monde ne fait que ça », l’ancien directeur général du FMI, qui regrette un mélange et une certaine imprécision dans les dates et souligne que les juges d’instruction lui reprochent une douzaine de rencontres sur trois ans, soit environ quatre par an. « Il n’y a pas eu cette activité débridée », plaide-t-il.

Dominique Strauss-Kahn doit être entendu par le tribunal correctionnel de Lille jusqu’à jeudi, au sujet de ces fameuses « parties fines » organisées par des amis lillois à Paris, Bruxelles et Washington. Sa ligne de défense : répéter qu’il ne savait pas que des prostituées rémunérées participaient à ces soirées privées. La confrontation de ses dires avec les témoignages d’anciennes professionnelles, qui le jugent bien « naïf » pour un homme ayant exercé de si hautes responsabilités, est attendue.

L’arrivée de l’ancien patron du FMI, ce mardi matin, a été perturbée par des militantes du groupe Femen. Trois activistes aux seins nus ont tenté de se jeter sur le véhicule transportant l’ancien ministre, criant « Macs ou clients, déclarés coupables ! » Elles ont été maîtrisées par la police, mais l’une d’entre elles était parvenue à se hisser sur la voiture.

Des dizaines de journalistes attendaient DSK devant le tribunal. Ce dernier est entré dans l’enceinte via le parking, une porte dérobée lui permettant d’éviter de traverser la véritable forêt de micros et de caméras déployée sur les lieux. Poursuivi pour « proxénétisme aggravé », Dominique Strauss-Kahn encoure dix ans de prison si les juges n’envisagent pas la relaxe.

Avec RFI

 

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