Quatre jours après les attentats qui ont fait 129 morts à Paris, Salah Abdeslam, l'un des principaux suspects, est toujours en cavale. Mais l'enquête progresse aussi bien en France qu'en Belgique.

La traque du principal suspect continue

Au lendemain des attentats de Paris du 13 novembre, cinq jihadistes ont été formellement identifiés, mais la police n’a pas encore pu mettre la main sur Salah Abdeslam, le frère de l’un des kamikazes, Brahim Abdeslam, mort Boulevard Voltaire.

Dans un entretien diffusé le 17 novembre sur le site internet de BFMTV, Mohamed Abdeslam, l’autre frère du suspect en cavale, a conseillé à son frère de se rendre aux autorités.

« Le mieux effectivement, ce serait de se rendre afin que la justice puisse faire toute la lumière sur cette histoire puisque je vous le rappelle Salah n’a toujours pas été entendu par les services de police et qu’il est donc toujours présumé innocent », a-t-il déclaré.

À en croire Mohamed Abdeslam qui vit à Bruxelles, son frère, Salah Abdeslam est « quelqu’un qui ne manquait pas à ses obligations : il priait, il ne buvait pas, il se rendait de temps en temps à la mosquée ». « Il s’habillait très normalement, un jean, un pull, un gilet », a-t-il ajouté, soulignant que « rien n’indiquait qu’il s’était radicalisé ».

En attendant, la Belgique a relevé mardi son niveau d’alerte et entend le maintenir tant que Salah Abdeslam poursuit sa cavale. Des soldats ont été déployés sur les sites les plus sensibles.

Les « planques » des terroristes localisées

En France, la police a localisé deux « plaques » utilisées par les auteurs des attentats de vendredi 13 novembre à Paris.

Il s’agit d’une maison louée à Bobigny (Seine-Saint-Denis) la semaine dernière par un Français de 31 ans résidant en Belgique et identifié comme l’auteur de l’attentat-suicide contre le Comptoir Voltaire et de deux chambres dans un appart-hôtel louées à à Alfortville (Val-de-Marne) par Salah Abdeslam, selon une source proche du dossier contactée par l’AFP.

Mais seuls des téléphones « encore emballés » ont été saisis, selon la même source.

Découverte d’une voiture suspecte pouvant être liée aux attentats

Mardi, la police a également retrouvé une voiture suspecte dans le 18e arrondissement de Paris.

Il s’agit d’une Renault Clio, immatriculée en Belgique, qui « pourrait avoir servi à la préparation des attentats » terroristes simultanées du 13 novembre à Paris, selon des sources policières.

Les mêmes sources ont indiqué que ce véhicule avait été loué par Salah Abdeslam en Belgique avant d’entrer en France.

Deux inculpations en Belgique pour « attentat terroriste »

Dans le volet belge de l’enquête, sur les sept personnes interpellés samedi à Bruxelles, deux amis de Salah Abdeslam ont été inculpés lundi pour « attentat terroriste » et « participation aux activités d’un groupe terroriste ».

Ces deux suspects, Mohammed Amri (27 ans) et Hamza Attou (21 ans), tous de nationalité belge, avaient été contrôlés dans le même voiture que Salah alors qu’ils remontaient au petit matin samedi de Paris vers Bruxelles.

Ils habitaient eux aussi le quartier populaire de Molenbeek, réputé être un vivier de jihadistes. Mais ils nient toute implication dans les attentats et affirment avoir seulement répondu à un appel de Salah qui leur demandait de venir le chercher à Paris.

JA

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