L’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée, centrale à laquelle est affiliée le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée donne un ultimatum au Gouvernement guinéen jusqu’au vendredi 05 avril afin de trouver une solution au processus d’assainissement du fichier des enseignants de l’Enseignement supérieur. 

Le secrétaire général du SLECG et 1e secrétaire général adjoint de l’USTG accuse le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Abdoulaye Yéro Baldé de bloquer l’assainissement dans ce secteur.

L’annonce a été faite ce mercredi 03 avril à l’occasion d’un point de presse organisé au siège de l’USTG dans le quartier Boulbinet, dans la commune de Kaloum. Pour le secrétaire général de l’Union Syndicale des Travailleurs de Guinée ce processus se déroulait avec satisfaction dans tout le système éducatif en dehors de l’Enseignement supérieur.

Nous ne pouvons plus attendre

Abdoulaye Sow, rappel que dans le protocole d’accord signé le 10 janvier, il est dit que c’est le Gouvernement de la République qui a signé le protocole d’accord et sur cette liste, il y a les membres du cabinet de l’Enseignement supérieur.  « Nous avons été surpris que l’Enseignement supérieur dise que l’opération d’assainissement ne doit pas avoir lieu à son niveau. Nous avions fait des démarches auprès des signataires pour intervenir afin que le protocole d’accord que nous avions signés soit respecté parce qu’un protocole ne vaut que par son respect», déclare ce syndicaliste tout en soulignant que les autorités de l’Enseignement supérieur ont été interpellés sur la question et leurs réponses était que « la grève n’a pas eu lieu à l’Enseignement supérieur».

Quant à Aboubacar Soumah, il accuse le ministre Abdoulaye Yéro Baldé d’avoir engagé sa famille et voir même d’autres étudiants en licence en lieu et place de 10 enseignants de l’université de Kindia qui depuis 15 ans travaillent. Pour lui, l’heure n’est plus à l’attente :  « Nous ne pouvons plus attendre, d’ici le vendredi 05 avril, c’est la date limite, si nous n’avons pas du Gouvernement une solution nous permettant à remettre nos camarades mutés à leur fonction conformément au protocole d’accord,  si nos dix homologues ne sont pas engagés à la Fonction publique, si l’assainissement ne se poursuit pas au niveau de l’enseignement supérieur, alors le samedi 6 avril nous convoquerons une assemblée générale », a prévenu Aboubacar Soumah. 

Moussa Moise KEITA