En Angola, une épidémie de fièvre jaune sévit depuis la fin de l'année passée. Selon les chiffres du ministère de la Santé angolais, cette épidémie a déjà fait au moins 125 morts sur plus de 600 cas recensés. L’épicentre de la maladie se trouve à Luanda, la capitale. Le gouvernement angolais a lancé une grande campagne de vaccination ce mois de février.

Pour Eduardo Cuangana, leader du parti du Renouveau social, un parti de l'opposition angolaise, les autorités auraient dû agir beaucoup plus tôt.

« La seule province sur laquelle on n’avait pas d’information était celle de Uíge. On a recensé six cas [de personnes atteintes de fièvre jaune, ndlr] là-bas. C’est une situation très préoccupante. Les gens qui nous gouvernent auraient dû s’en occuper bien avant que le fléau ne se propage au niveau national. Et c’est au dernier moment qu’ils ont fait le nécessaire : utiliser les vaccins », s’indigne-t-il.

Eduardo Cuangana continue : « Si vous voulez voir comment fonctionne la campagne de vaccination, ce sera un peu compliqué. Il y a beaucoup de monde et trop de confusion et on finit par ne pas recevoir les vaccins ».

« Il y en a qui sont en train de les vendre »

« A Viana, où tout a commencé, il y a beaucoup de gens qui n’ont pas encore les vaccins. Les vaccins devaient être distribués au niveau national et gratuitement mais, malheureusement, il y en a qui sont en train de les vendre », constate l’opposant.

« L’épidémie s’est propagée au niveau national, surtout dans le Sud, à Benguela et Uíge. Cela commence à nous préoccuper. On ne sait pas quand l’épidémie va s’arrêter », conclut-il.

Il n'existe pas à ce jour de traitement contre la fièvre jaune, cette maladie hémorragique virale qui touche les régions tropicales d'Afrique et d'Amérique amazonienne. Elle peut cependant être combattue par la vaccination ou, à défaut, en se protégeant contre les piqûres de moustiques.

RFI

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