Au moment où le nouveau régime exprime l’intention de faire revenir et de faire jouer à la Guinée un rôle de premier ordre sur la scène internationale, les faits indiquent que son meilleur allié, tout au moins, le plus avancé, dans cette noble entreprise au jour d’aujourd’hui se nomme : AlmamyKabèlè Camara, 2e vice-président de la Confédération Africaine de Football (CAF), ancien ministre de la défense.
Ce n’est un secret pour personne que depuis son avènement au sein de l’instance sportive continentale en 2003, Almamy Kabèlè Camara ne s’est jamais ménagé à chaque fois qu’il a été question des intérêts de la Guinée ou de la promotion de ses compatriotes. Jamais, cette conduite ne s’est démentie à un évènement organisé par la CAF. A chacun des tournois organisés, il se débat pour assurer à ses compatriotes une certaine représentativité et les profits générés par ces organisations, avec ou sans qualification de l’équipe nationale.
A la faveur de la CAN 2013 en Afrique du sud, tous les observateurs présents ont remarqué la vertigineuse ascendance du Guinéen sur la plupart des dirigeants sportifs du monde mais aussi sur des Hommes d’Etat, les politiques et les patrons des grandes firmes et sociétés internationales. Cette forte marque de Kabèlè Camara et son sens du patriotisme sont particulièrement manifestes pendant cette belle aventure du football africain. Nonobstant la non qualification du Syli National aux phases finales, le 2e vice-président de la CAF a fait en sorte que la Guinée soit présente et que cette présence profite au pays. Déjà, en perspective du tournoi, AlmamyKabèlè Camara à veiller à ce que les guinéens soient inscrits dans toutes les rubriques organisationnelles de la CAN : Arbitrage, sécurité, communication, supervision etc.
Les candidats des domaines non soumis au régime de concours ou test ont été directement accrédités. C’est le cas du chef des services de sports de la RTG, Amadou Djouldé Diallo, admis Media Officer de la Poule B de Port Elisabeth où évoluent les équipes du Niger, du Ghana, du Mali et de la RD Congo. Une autre figure de la presse sportive guinéenne, Oumar Dieng, a aussi été admis à tous les matchs sous la couverture de Kabèlè Camara.
Le secrétaire général de la Fédération Guinéenne de Football, Ibrahima Barry alias Blasco était dans le même cas de figure que Djouldé Diallo, accrédité Assistant Coordinateur Général du stade de MBombela (NELSPRUIT), la poule C où se disputait la Zambie, l’Ethiopie, le Burkina Faso et le Nigeria.
Sans bruits, ni tambours et ni trompettes, la personnalité de Kabèlè Camara au sein de l’instance officielle du football africain profite aux guinéens et augure à la Guinée d’intéressantes opportunités que les dirigeants devraient savoir saisir. Almamy Kabèlè Camara qui met chaque occasion à profit pour promouvoir la candidature guinéenne à l’organisation des phases finales de l’édition 2019 de la CAN.
Mais, à contrario de ses collègues de la CAF, AlmamyKabèlè Camara n’occupe aucune fonction au plan national susceptible de lui conférer un local -petit soit-il- permettant d’inviter ou de recevoir, de passage, ses collègues de la CAF ou de la FIFA à Conakry. Il est tout de même difficile d’admettre que celui qui jouit de la considération, du respect et des plus grands honneurs dans d’autres cieux même de la part des chefs d’état étrangers ne soit, dans son propre pays, valorisé et davantage mis à profit. C’est un harakiri diplomatique pour un pays dont les ressortissants au sein des institutions internationales se comptent du bout des doigts. Et, pour volontariste ou patriote qu’il veuille être, AlmamyKabèlè Camara – aussi longtemps que son statut de commis de l’état ne sera pas valorisé sur le plan national – ne pourrait être utile à la Guinée qu’à une dimension strictement personnelle. Si les efforts du 2e vice-président de la CAF pour son pays ne sont pas reconnus, soutenus et appuyés par le gouvernement, le régime du président Alpha Condé aura perdu un créneau certain de relance de la Guinée sur la scène internationale.