La justice militaire burkinabè a annoncé mercredi qu'une demande d'extradition de Blaise Compaoré sera "incessamment" transmise à la Côte d'Ivoire. L'ancien président déchu est sous le coup d'un mandat d'arrêt international dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de Thomas Sankara.
L’étau se resserre autour de Blaise Compaoré. Après le mandat d’arrêt international émis début décembre contre l’ancien président burkinabè, la justice militaire de son pays a annoncé, le 23 décembre, que Burkina va transmettre « incessamment » à la Côte d’Ivoire la demande de son extradition pour son implication présumée dans la mort de l’ancien chef d’État Thomas Sankara.
Le dossier d’extradition contre Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, « est en train d’être monté », a affirmé mercredi à la presse le colonel Sita Sangaré.
Le directeur de la justice militaire du Burkina Faso a rappelé également que le mandat d’arrêt, émis le 4 décembre, « a été notifié à Interpol [conformément aux usages] et a été transmis également par le canal diplomatique via notre ministère des Affaires étrangères ».
Abidjan peut refuser d’extrader Compaoré
Mais cette extradition « peut éventuellement être refusée », a averti le colonel Sangaré.
« Parmi les causes qui peuvent entraîner le refus d’extradition, il y a par exemple la peine de mort », requise par le code pénal burkinabè pour la complicité d’assassinat, a souligné de son côté le lieutenant-colonel Norbert Koudougou, commissaire du gouvernement. Abidjan pourrait prendre ce prétexte pour refuser l’extradition de celui qui a été accueilli sur son sol par le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.
AVEC JA