Le ministre d’Etat Conseiller personnel du président Alpha Condé a effectivement répondu à l’appel de la justice guinéenne pour donner sa version des faits sur le sensible dossier du 28 septembre 2009.

L’ancien ministre de la communication du régime militaire de la transition(CNDD), avait fait l’objet de menace par les autorités judiciaires sur la question d’une implication de l’homme dans ce massacre d’êtres humains qui a endeuillé de nombreuses familles dans le pays. Ce Jeudi, 10 Août 2017 à la cour d’appel de Conakry, le conseiller personnel du président Alpha Condé  s’est exprimé pendant près de quatre heures de temps devant le pool de juges en charge d’instruire le dossier.

Le ministre en question entendu à titre de témoin, revient sur ce qui s’est passé pendant son audition. « La démocratie exige la transparence et l’autorité de la justice c’est la vérité. J’avais dit que si je recevais une convocation de la Justice de mon pays j’y répondrai sans hésitation et sans la moindre fébrilité. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Ce qu’il faut retenir, seule la vérité est constante. Parce que le meilleur juge en fin de compte c’est l’histoire qui s’écrit dans le temps et avec toutes les générations lointaines que proches. Tout s’est très bien passé dans la courtoisie, mais vous comprendrez bien que je ne peux violer le secret de l’instruction en vous disant ce qui s’est passé dans les discussions que j’ai eues avec le pool des juges », a dit le ministre d’Etat conseiller d’Alpha Condé.

Apres son audition, l’actuel bras droit du président Condé se dit très confiant

: « Je me sens heureux d’avoir répondu à l’appel de la justice de mon pays. Je suis heureux aussi d’avoir pu témoigner enfin. C’est un homme confiant comme toujours qui a la conscience tranquille que vous avez devant vous. »

Selon lui, il ne se reproche de rien, dans cette affaire :

« Mon souhait était qu’il y ait le maximum de transparence possible, que le témoignage que j’avais à faire soit également partagé par le plus grand nombre de personnes, que l’opinion publique soit édifiée à propos de ce que je sais ou ne sais pas. Mais la justice étant ce qu’elle est, nul n’étant au-dessus de la Loi, nous sommes obligés à ce stade de nous plier aux règles de fonctionnement de l’institution judicaire. Ce qui n’empêche pas lorsque ce sera nécessaire à la faveur d’un procès qui sera ouvert, qu’il y ait un témoignage public. »

Comme cet ancien cadre de la transition, beaucoup d’alliés de l’ex chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara sont cités dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. D’après des informations reçues de la part d’un proche du pool de juge en charge d’instruction, une minorité sera aussi entendue pour accélérer l’évolution des choses très prochainement.