Le ministère de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance a organisé cette semaine un atelier technique d’orientation des structures d’encadrement et de mise en œuvre de la stratégie de l’école des maris. L’atelier s’est déroulé dans la salle des actes du Palais du peuple avec une participation massive des ONG et autres activistes de la société civile, sur un appui financier de l’UNFPA.

L’école des maris est un nouveau concept qui a été expérimenté dans quatre pays de la sous-région Ouest africaine. Sa réussite au Niger est un exemple éloquent cité par les autorités du département de la promotion féminine et de l’enfance.

Pour Madame Cissé Moussè Bangoura, point focal de ce projet au ministère de tutelle, l’objectif de cette rencontre est d’orienter et de former le personnel d’encadrement, procéder à la mise en œuvre de l’école des maris, élaborer une feuille de route pour la suite du processus, mais aussi formuler des recommandations pour des prochaines étapes.

Dans le concept de l’école des maris, il s’agit également d’impliquer les hommes et les communautés à la base dans la résolution des problèmes auxquels sont confrontées les femmes. Parmi les problèmes cités au cours de cette rencontre, existe entre autres : la mortalité maternelle et infantile et tout ce qui concerne les violences faites aux femmes.

Le représentant résident de l’UNFPA en Guinée, Cheick Fall est revenu en détail sur la signification de l’école des maris qui, selon lui, est un espace de réflexion et de décisions pour des maris désirant d’entraîner d’autres maris à favoriser la demande et l’utilisation des services de santé par les femmes.
La ministre de l’Action sociale qui a donné le coup d’envoi des travaux de cet atelier s’est réjoui de la mobilisation des différentes structures sociales impliquées dans la promotion de l’école des maris. Une activité qui est inscrite dans la lettre de mission du dit ministère. 
Dans son discours de circonstance, Mariame Sylla a indiqué que l’école des maris tourne d’une problématique à laquelle son ministère accorde une importance primordiale. Par ailleurs, ils seront évalués suite à l’exécution de ce projet sur le terrain.
L’école des maris n’existe pour le moment que dans deux sous-préfectures de la Guinée, Souguéta à Kindia et Falléssadé à Dubréka. Des localités ou des ONG et des personnes ressources fournissent d’ores est déjà de gros efforts pour sensibiliser les communautés respectives à prendre en compte les droits des femmes.
Après deux jours d’intenses travaux, les participants à cet atelier ont avoué avoir approfondi leurs connaissances dans les différents modules enseignés autour du concept de l’école des maris.

Ils ont également témoigné qu’avec cette approche, de nombreuses pratiques perpétrées dans les temps contre les femmes commencent à cesser dans ces localités ou est expérimentée l’école des maris.
Une des participantes qui a été interrogée a confié qu’il serait important que les hommes accompagnent leurs femmes à l’hôpital pour donner à celles-ci la joie de vivre. Elle a ajouté en outre que les femmes qui accouchaient à domicile ont désormais arrêté de le faire depuis que l’école des maris existe dans leurs localités.

Venus de l’intérieur du pays, les participants qui doivent aller le plus souvent à la  campagne pour des séances de sensibilisation et d’information ont exprimé les difficultés qu’ils rencontrent sur le terrain. Ils ont formulé des recommandations aux autorités de tutelles et aux partenaires techniques en vue de l’amélioration de leurs conditions de travail pour un résultat probant.