Suite à la récente épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, la Commission européenne a débloqué € 500 000 pour aider à contenir la propagation du virus, qui peut tuer jusqu’à 90% de personnes atteintes, en Guinée et dans les pays voisins. La Commission a également envoyé un expert de santé publique en Guinée pour aider à évaluer la situation et assurer une liaison avec les autorités locales.
« Nous restons profondément préoccupés par la propagation de cette maladie particulièrement virulente et notre soutien aidera à garantir une assistance sanitaire immédiate aux populations touchées », a déclaré Kristalina Georgieva, Commissaire européenne chargée de la coopération internationale, de l’aide humanitaire et de la réaction aux crises. « Il est vital que nous agissions rapidement pour empêcher la propagation de l’épidémie, en particulier dans les pays voisins ».
L’aide de l’UE sera utilisée par l’organisation humanitaire partenaire de la Commission Médecins Sans Frontières pour la gestion clinique, comprenant l’isolement des malades et un soutien psychosocial, la recherche de cas suspects ainsi que la formation et l’approvisionnement d’équipement de protection individuel pour les professionnels de santé. Des initiatives de sensibilisation au sein des communautés seront également organisées, pour aider à réduire le risque d’une nouvelle propagation du virus.
L’UE suit la situation de près par le biais de son Centre européen de prévention et contrôle des maladies (ECDC). Elle travaille également en collaboration avec ses partenaires internationaux, notamment l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), afin de suivre le développement de l’épidémie.
Contexte
Cette épidémie du virus Ebola est la première enregistrée dans la région. À ce jour, 103 cas suspects ont été confirmés et 66 décès ont été signalés en Guinée, 8 cas suspects au Libéria, dont 6 décès, ainsi que 6 cas suspects en Sierra Leone, dont 5 décès. Des enquêtes sur ceux-ci sont actuellement en cours.
Découverte en République démocratique du Congo et au Soudan en 1976, plusieurs épidémies de cette fièvre hémorragique virale ont été signalées en Afrique orientale et centrale, mais jamais en Afrique de l’Ouest.
La Guinée est l’un des pays les moins développés, périodiquement touché par des épidémies telles que la méningite, la fièvre jaune et le choléra en particulier. La Commission européenne a été impliquée dans la lutte contre ces épidémies, intervenant au niveau régional.
Le 22 mars dernier, le gouvernement guinéen a rendu public l’identification, par l’Institut Pasteur en France, du filovirus Ebola dans des échantillons de cas initialement associés à la fièvre de Lhassa. Hautement contagieuse, la transmission d’humain à humain du virus Ebola se produit par simple contact avec le sang et les fluides corporels. Aucun vaccin ou traitement n’est encore disponible pour cet agent pathogène, l’un des plus meurtriers du monde avec un taux de létalité allant jusqu’à 90% en fonction de la souche.
Union Européenne