Parlant sur la commémoration du cinquième anniversaire des massacres du 28 septembre 2009. Le porte-parole du département d’état des Etats-Unis John Kerry, a invité les autorités guinéennes à saisir les auteurs de ces crimes ‘‘odieux’’, de mettre les responsables gouvernementaux accusés en congé administratif.
Aujourd’hui c’est le cinquième anniversaire du massacre de 2009 au cours duquel les forces de sécurité ont tué plus de 150 personnes, blessé des milliers d’autres, et violé publiquement plus de 100 femmes lors d’un rassemblement pro-démocratie à Conakry en Guinée. Les victimes de ce jour tragique ne faisaient qu’exercer leurs droits fondamentaux de se rassembler et protester contre un régime militaire répressif qui avait étouffé la réforme démocratique et commis des violations des droits de l’homme et d’autres crimes en toute impunité.
Depuis lors et pour la première fois depuis l’indépendance en 1958, les Guinéens ont démocratiquement élu leur premier président, mis en place un pouvoir législatif et ont pris des mesures qui sont en cours pour renforcer les institutions démocratiques. Hélas, peu de progrès ont été réalisés pour rendre justice aux victimes de ce massacre et à leurs familles. Pendant que les États-Unis mobilisent le monde pour soutenir la Guinée et ses voisins dans la lutte contre l’épidémie dévastatrice d’Ebola, nous rappelons au gouvernement Guinéen de saisir les auteurs de ces crimes odieux, de mettre les responsables gouvernementaux accusés en congé administratif, de fournir les ressources adéquates à la commission d’enquête, et d’exhorter tous les membres des forces de sécurité à coopérer pleinement avec l’enquête.
Le département d’Etat des Etats-Unis