Le virus hémorragique Ébola inquiète la population guinéenne. Depuis l’apparition de la maladie à Conakry, la capitale guinéenne, c’est la psychose, la panique totale.

Selon les derniers chiffres fournis ce vendredi par les autorités sanitaires, le nombre de cas confirmé s’élève à 112 dont 70 décès. Ces cas sont repartis comme suit : Guéckédou qui comptabilise aujourd’hui 73 cas avec 51 décès, Macenta : 22 cas et 12 décès, Kissidougou : 7 cas et 5 décès, la préfecture de Dabola : 2 cas et 2 décès. A Conakry, huit cas sont détectés dont zéro décès
L’information a été donnée par docteur Sakoba Keita, directeur de la prévention de l’épidémie, lors d’un point de presse qu’il a animé ce vendredi.

Dr Keita a précisé que contrairement à leurs communiqués antérieurs, où on avait déclaré cinq cas à Conakry avec un décès, ils ont eu des informations préliminaires de la mission d’investigation qui s’est rendue dans la famille du premier cas décédé le 18 mars.

Expliquant comment la maladie est arrivée a Conakry dans peu de temps, Dr Sakoba Keita déclare qu’il s’agissait « d’un citoyen guinéen d’environ âgé de 45 ans, commerçant résident à Dabola qui avait reçu auparavant une commerçante venue de Guéckédou et qui est décédée de fièvre, diarrhée et vomissements. Par la suite, ce citoyen a présenté des symptômes similaires et avec les messages radios, il s’est rendu compte qu’il est suspect de cette maladie. Il a été évacué par sa famille à l’hôpital de Kipé. Il est arrivé le 17 mars et décédé le lendemain. La famille a décidé de ramener son corps dans son village à Watagalah, à 3 km de la sous-préfecture de Dialakoro dans la préfecture de Dinguiraye. Les cérémonies funèbres terminées, au retour de la délégation, on se retrouve avec près de six membres de la famille du défunt qui se sont révélés positifs (les tests biologiques ont été faits hier) de fièvre hémorragique Ebola. En plus, nous avons deux agents de santé qui avaient reçu le malade défunt à l’hôpital de Kipé, qui ont aujourd’hui un résultat positif ».

Même les médecins sont en danger !

Vu la gravité de la maladie, le directeur de la prévention de l’épidémie, dit avoir pris des nouvelles mesures préventives pour protéger les médecins.
« Nous avons convoqué une réunion d’urgence au niveau de toutes les structures sanitaires de Conakry afin que nous revoyions les conditions de respect d’hygiène individuelle et collective. Je rappelle que cette maladie est transmise essentiellement à travers les mains sales, c’est-à-dire, à travers les sécrétions du patient : la sueur, le sang, l’urine et incluant même le sperme. Certainement, nos collègues médecins ont dû avoir des contacts avec la sueur du malade et ils ont été contaminés, d’où la nécessité de sensibiliser tout le personnel de santé à observer rigoureusement les règles d’hygiènes…
On est en train de recenser toutes les personnes qui ont eu des contacts avec les différents cas pour pouvoir les isoler jusqu’à l’expiration des périodes de vingt-un jours d’incubation et tous ceux qui vont présenter des symptômes de maladie, on va les prélever pour connaître leur statut. A partir d’aujourd’hui, nous allons constituer des commissions dans toutes les directions communales de la santé pour que tous ces contacts-là soient suivis par des personnes identifiées. Ceux qui vont tomber malades auront des soins adéquats et les autres seront libérés », a annoncé Dr Sakoba Keita

Guinéediversite.com

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